Détenus pour ‘’actes terroristes’’ selon la justice, Civis-Côte d’Ivoire estime que la détention « au secret » n’est pas prévue dans l’arsenal juridique ivoirien

Abidjan, 09-11-2020 (AfrikMonde.com)« La détention au secret n’étant pas prévue dans l’arsenal juridique de la République de Côte d’Ivoire, il n’appartient donc pas aux proches du prévenu de visiter toutes les maisons d’arrêts pour rechercher leur proche en détention », déclare Mme Agbatou AMANI, assistante projet de l’Ong Civis-Côte d’Ivoire.

En effet, des leaders de l’opposition  contrairement  à Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI) dont le lieu de détention est tenu « au secret », dans leur projet de création d’un gouvernement de transition ont été arrêtés et transférés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA).Fort de ce constat, l’Ong Civis-Côte d’Ivoire « exhorte » le gouvernement à rendre « public » les lieux de détentions de tous citoyens arrêtés afin de « garantir ses droits constitutionnels ».

« Toute personne arrêtée et détenue a droit à un traitement humain qui préserve sa dignité », déclare-t-elle, estimant par ailleurs que la détention au secret n’étant pas prévue dans l’arsenal juridique de la République de Côte d’Ivoire, il n’appartient donc pas aux proches du prévenu de visiter toutes les maisons d’arrêts pour rechercher leur proche en détention, Notons que le temps de la garde à vue est strictement encadré dans le nouveau Code de procédure pénale de la Loi n°2018-975 du 27 décembre 2018 portant Code de procédure pénale.

Clarisse GBAKU