Abidjan, 09-11-2020 (AfrikMonde.com) Alors qu’ils se rendaient le samedi 07 novembre 2020 à Cocody, où est le président du PDCI, Henri Konan Bédié est assigné en résidence surveillée, 11 chefs traditionnels de la chefferie Baoulé du District d’Abidjan, avec à leur tête le chef central Nanan Diby Yao ont été refoulés par des agents de la police nationale au niveau du Carrefour Saint-Jean.
Ci-dessous la déclaration de Nanan Koffi Kouadio, porte-parole de la chefferie centrale, au cours d’une conférence de presse.
« Depuis quelques jours, nous avons appris que le président Henri Konan Bédié est assigné en résidence surveillée. En tant que chefs, nous avons jugé bon d’effectuer le déplacement pour en savoir davantage sur cette information. Malheureusement, nous avons été refoulés le samedi 07 novembre, au carrefour saint Jean, à Cocody par les forces de l’ordre. Lorsque nous sommes arrivés à Cocody plus précisément au carrefour Saint Jean, nous avions été surpris de la réaction des éléments des forces de l’ordre présents sur les lieux. Ces derniers, malgré nos explications, ont opposé un refus catégorique suivi de menaces. Ils nous ont dit que nous ne pouvons pas avoir accès à la résidence du président Henri Konan Bédié. Nous avions insisté parce que nous sommes tous les enfants d’Alassane Ouattara et d’Henri Konan Bédié et qu’à ce titre, il est important et il est de notre devoir de nous enquérir des nouvelles du président du PDCI-RDA. Malgré notre plaidoirie, nous avons été intimés de quitter les lieux au risque d’être traités comme des hors-la-loi. Tout en nous exigeant un courrier du ministre de la sécurité. Que faire face à ce discours de refus et de fermeté alors que dans une nation, quand il y a un problème, ce sont les chefs traditionnels en tant que gardiens de la tradition et des US et coutumes qui sont appelés à promouvoir la paix et la réconciliation. Pour preuve, c’est le président Ouattara qui a renforcé le pouvoir de la chefferie traditionnelle, en nous donnant un statut particulier. Pour nous, quel que soit le problème, nous sommes surpris de cette fin de non-recevoir. Au regard de ce grave mépris, il était important pour nous de porter cela à la connaissance de l’opinion nationale et internationale. Par ailleurs, nous tenons à rappeler que notre démarche ne vise pas à envenimer la situation mais à trouver une solution pour une paix durable en Côte d’Ivoire ».
Nanan Koffi Kouadio, porte-parole de la chefferie centrale.
Propos recueillis et retranscrits par JB Koffi