Côte d’Ivoire : l’Ong CIRW et des pasteurs sensibilisent contre les violences basées sur le genre à Tiébissou

La campagne de sensibilisation contre les VBG a été marquée par une parade à traves la ville de Tiébissou (Centre de la Côte d’Ivoire).

3-3-2022 (AfrikMonde.com) La section Côte d’Ivoire du Collectif I respect women (CIRW) en collaboration avec l’Association des pasteurs des églises protestantes et évangéliques de Tiébissou (ASPEPETI) ont mené, le mercredi 02 mars 2022 à Tiébissou, une campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles et le trafic humain.

Avec pour thème : ‘’Non au nouvel esclavage’’, cette campagne avait pour objectif d’amener la population à une prise de conscience pour stopper toutes les violences basées sur le genre qui constituent une forme d’esclavage. Pour  Philipe Decourroux, auteur et compositeur d’origine suisse, par ailleurs président fondateur du CIRW choisi comme conférencier, cette campagne a une bonne raison d’être menée.

« Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une femme sur trois est victime de violence sexuelle, de viol ou d’inceste. En tant qu’Homme cela est alarmant. Alors  Dieu m’a inspiré à créer ce collectif en 2017 pour lutter contre ce fléau inacceptable que subissent les femmes. Il n’appartient pas qu’aux femmes de se défendre seules, mais nous les hommes étant à leurs côtés, nous pouvons mieux les défendre », a-t-il expliqué.

Le témoignage du fonctionnaire international Agoua Magloire a créé beaucoup d’émotion au sein des nombreux participants à cette conférence publique. En effet, il a donné des preuves de violences faites aux femmes pendant ses voyages dans plusieurs pays. « La condition des femmes vivant clandestinement est pitoyable. Elles sont exposées à toute sorte de violences sexuelles. Leurs droits sont bafoués par leurs bourreaux qui, au départ de la relation, se font passer comme des bienfaiteurs », a témoigné M. Agoua.

Aboli depuis plus de cent ans, l’esclavage existe encore de nos jours à travers la violence et le trafic humain entretenus souvent par des réseaux de proxénètes partout dans le monde, voire en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, selon Pasteur Akpa Félix, « il faut aller au secours des filles de ménages, des femmes au foyers qui vivent l’enfer au quotidien ».

Au nom de tous les pasteurs, l’homme de Dieu a remercié toute l’assistance y compris les représentants des autorités politiques, administratives et pastorales. Ceux-ci ont exprimé leurs satisfactions concernant cette opération sociale et religieuse marquée également par des prières, des parades, des chants et une projection de film dont le CD a été distribué aux populations.

Rappelons que cette campagne de sensibilisation, placée sous le parrainage de Docteur Denis Mukkwegue, Prix Nobel de la Paix en 2018, est déjà passée à Toumodi avant Tiébissou. Elle poursuivra son chemin vers Bouaké, ensuite vers Yamoussoukro pour l’apothéose le samedi 05 mars 2022.

Koné Admin, correspondant

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