Côte d’Ivoire : une crise foncière entraine la démolition de plusieurs maisons dans les villages Atchans

  • Le collectif des acquéreurs appelle Ouattara et Achi au secours

 Une crise foncière sévère secoue Bingerville depuis un moment dans les villages Atchans. Et ce, entre les villages d’Adjamé Bingerville qui voient leurs 400 hectares de terre convoités par des hommes d’affaires véreux, qui abusent de leurs accointances avec certains décideurs de la Côte d’Ivoire. Également les terres du village de Koffikro sont en proie avec ses voisins que sont Eloka M’batto Bouaké et le village AGBAN.

De fait, en 2019, une crise foncière opposait farouchement les propriétaires terriens d’Adjin à la Mairie de Bingerville sur une superficie de 25 ha. Les deux parties ont failli en arriver aux mains. Selon plusieurs sources, le premier magistrat de la commune s’en était lavé les mains tellement l’affaire avait pris une tournure inattendue.

Il y a une semaine, c’est le village d’Adjin qui est malheureusement tombé dans les mailles des prédateurs de la manne foncière au grand désarroi des acquéreurs. En effet, le mardi 08 février 2022, une décision de justice  qui ordonnait le déguerpissement d’une superficie d’environ 6 hectares des terres cédées à des tiers (qui ont mis l’espace en valeurs en y construisant plusieurs maisons), a été malheureusement utilisée à d’autres fins, c’est-à-dire, au-delà  de ses compétences. Si bien que des maisons ont été détruites. Et l’on découvre que le terrain qui abritait les maisons démolies, se retrouve à  tout hasard dans la même géo-localisation que celle qui opposait la mairie au village, il y a de cela deux ans.

Un collectif des acquéreurs présidé par M. Émile Zro a été mis en place pour dénoncer cette forme d’injustice, en tenue juridique, en appelant au secours le chef de l’Etat Alassane Ouattara, le premier Ministre Patrick Achi et le ministre Epiphane Zoro Bi Ballo, sur cet énième forfait qui met à  mal les acquéreurs de lopins de terre. Le collectif a salué, au passage, l’opération mains propres initiée par le gouvernement en vue d’assainir l’administration ivoirienne.

Un des opérateurs de cet espace a exprimé son indignation sur cette manière de procéder du premier magistrat de la commune de Bingerville.

En effet, après l’établissement des différentes conventions d’exécution, une partie de la superficie était destinée aux opérateurs. C’est suite à cet acquis que les opérateurs ont procédé à la mise en valeurs du site. Et à la grande surprise de tous, une mise en demeure sans motif préalable surgit et le pire, la destruction des biens d’autrui de manière manu-militari.

JPO

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