3ème édition de l’AIF : L’Afrique à la recherche de 50 000 milliards Fcfa pour renforcer sa résilience économique

(2-11-2022) AfrikMonde.com Le Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné a prononcé, au nom du Président de la République, Alassane Ouattara, l’allocution d’ouverture de la 3ème édition du Forum de l’Investissement en Afrique (AIF).

Après les éditions de 2018 et 2019 en Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire a été choisie pour abriter cette importante rencontre, du 2 au 4 novembre 2022, en collaboration avec la Banque Africaine de Développement (BAD). Le thème de cette troisième édition du Forum pour l’Investissement en Afrique, est : « Renforcer la résilience économique grâce à des investissements durables ».

Procédant à l’ouverture de ce rendez-vous, le Vice-président a souligné qu’il est nécessaire de renforcer la résilience économique des pays africains, notamment aux chocs extérieurs, et d’assurer la souveraineté économique et alimentaire.

Pour y parvenir, Tiémoko Meyliet Koné a admis qu’il est urgent de mobiliser des investissements importants et structurants, tenant compte des enjeux environnementaux, dans l’agriculture, l’agro-industrie, le développement de l’industrialisation locale, les infrastructures et le capital humain. « Il convient également d’accroitre le commerce intra-africain, comme nous y invite la zone de libre-échange continentale, qui offre de grandes opportunités, avec une population qui atteindra 2.4 milliards d’habitants d’ici 2050. Dans cette perspective, le secteur privé, socle de la croissance en Afrique, a un rôle primordial à jouer », a mentionné le Vice-président de Côte d’Ivoire.

Il a invité les opérateurs privés à saisir les opportunités d’investissement qu’offrent les pays d’Afrique. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, ces opportunités sont retracées dans le Plan national de développement (PND 2021-2025), d’environ 105 milliards de dollars américains, soit 52 500 milliards Fcfa et dont les ¾ sont attendus du secteur privé.

La présence des Chefs d’Etat et de Gouvernement à l’AIF, aux côtés des différents investisseurs africains et internationaux, est selon le Vice-président, l’une des preuves de la détermination des gouvernants à créer, ensemble, un environnement économique favorable à la réalisation des investissements nécessaires pour accélérer la transformation du continent africain.

Après les deux premières éditions qui ont permis d’identifier un portefeuille de transactions évaluées respectivement à 46.9 milliards de dollars US, soit 23 450 milliards Fcfa et 67.7 milliards de dollars US, soit 33 850 milliards Fcfa, Tiémoko Meyliet Koné a exprimé une forte attente, celle de franchir la barre de 100 milliards de dollars, soit 50 000 milliards Fcfa, lors de cette troisième édition de l’AIF.

En plus des défis politico sécuritaires qui menacent la paix et la stabilité du continent, l’édition 2022 du Forum pour l’Investissement en Afrique, faut-il le noter, se tient dans un contexte mondial, particulièrement difficile, marqué par les conséquences néfastes de la pandémie de la Covid-19, et celles de la crise Russo-Ukrainienne. En effet, la Covid-19 a plongé l’Afrique dans sa pire récession depuis un demi-siècle. En Côte d’Ivoire, la résilience de l’économie, combinée à l’efficacité du plan de riposte économique et sanitaire, financé avec le soutien des partenaires tels que la BAD, a permis de contenir les effets de la crise. Ainsi, le taux de croissance de l’économie ivoirienne, selon le Vice-président de la Côte d’Ivoire, s’est établi à 2% en 2020, malgré la pandémie, puis à 7.4% en 2021. A peine sortis des difficultés économiques liées à la Covid-19, les pays africains sont à nouveau soumis à des chocs extérieurs induits par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec de lourdes conséquences économiques, financières et sociales.

Irène Bath

AfrikMonde.com