Soutien à la FEFAB de Tiassalé : en Côte d’Ivoire, l’Ong AIDA apporte son appui financier

L’Ong AIDA et les femmes de la FEFAB ont posé pour la postérité (PH/DR)

Abidjan, 20-06-2022 (AfrikMonde.com) Lors de la présentation de la Fédération des femmes agricultrices battantes, de la Sous-préfecture de Tiassalé, le samedi 4 juin 2022, l’Ong Aide internationale aux démunis africains (AIDA), a fait don d’une enveloppe de 1 million de FCFA à ses filleules. C’était en présence  du sous-préfet central de Tiassalé, Assalé Essé, du directeur départemental de l’Agriculture, Ousseni Ouattara, du représentant du parrain, Amichia Alexis, du président de l’Ong… Applomb, M. Tagro Lazard, des autorités traditionnelles et des femmes sorties nombreuses pour la circonstance.

La présidente de l’Ong AIDA, Justine Bargain a indiqué que la coopérative agricole est née suite à des séances de travail entre l’Ong AIDA, les autorités villageoises et les femmes. vous êtes des femmes fortes et battantes, aussi un pilier important du développement de la Côte d’Ivoire. « Je suis très heureuse de vous informer que des pourparlers sont déjà en cours avec des partenaires ivoiriens et français pour la vente de vos produits agricoles qui vont provenir du projet, aux meilleurs prix du marché », s’est-elle adressé aux femmes de la FEFAB avant d’exhorter les femmes  à faire un bon usage de ces fonds.  » Si cet argent est bien utilisé, vous aurez de plus gros financements, parce que les partenaires vous feront plus confiance », a conseillé la présidente de AIDA, avant de donner l’assurance de l’engagement profond et la disponibilité entière de son Ong à travailler avec le gouvernement ivoirien et toutes ses institutions techniques pour la réussite de ce projet. Le sous-préfet central de Tiassalé a, quant à lui, au nom du préfet dudit département salué l’initiative de l’Ong AIDA. « Cette cérémonie  va permettre  à coup sûr, à nos maman de bénéficier des activités génératrices de revenus, d’être autonomes financièrement (…) Et le domaine dans lequel elles vont intervenir, c’est un domaine extrêmement important. Il s’agit de l’agriculture. Parce que quand on a une activité, il faut trouver des ressources financières », a-t-il reconnu.

Pour Assalé Essé à travers cette fédération, les femmes offriront à la Sous-préfecture de Tiassalé et au département, la production vivrière nécessaire pour que leur département soit autonome. « C’est une responsabilité, certes, elle est lourde, mais en vous voyant aujourd’hui joyeuse, avec cette ferveur, je suis convaincu de ce que vous allez relever ce défi là. Car vous êtes des femmes dynamiques, des femmes qui ne lésinent pas sur les moyens pour atteindre leurs objectifs », s’est-il convaincu. Il a, également, félicité l’Ong AIDA et sa présidente, Justine Bargain qui, à l’en croire, a posé des actions  en faveur de l’école et é des femmes du monde agricole.  « Je voudrais l’encourager à continuer sur cette voie afin que l’autonomie des femmes que nous appelons de tous nos vœux soit une réalité dans notre localité. Merci à l’Ong AIDA, merci pour tout ce que vous faites », a lancé le sous-préfet central du département de Tiassalé. De même, il a recommandé aux femmes à mieux s’organiser pour bénéficier de beaucoup de choses.

« Les chefs du village, vous avez aussi vos responsabilités dans cette affaire. Il faut accompagner nos mamans pour qu’on puisse avoir la production nécessaire pour nourrir tout le monde », a-t-il  déclaré. Ousseni Ouattara, directeur départemental de l’Agriculture de Tiassalé a dit sa joie du fait que l’Ong AIDA n’est pas à sa première action à l’endroit de ces braves femmes. « En effet, le 21 décembre 2021, elle a mené des actions à l’endroit de ces braves femmes des mêmes villages ainsi que les élèves des villages. C’est le lieu de vous remercier et de vous encourager d’être aussi dynamique pour vos initiatives qui contribuent à en point douter au développement agricole de notre localité », s’est-il adressé à la présidente de l’Ong AIDA et à ses collaborateurs. Il a prodigué de sages conseils aux bénéficiaires. « A vous braves femmes de la Fédération, tout en vous assurant de notre disponibilité pour les conseils et assistance techniques, nous vous exhortons non seulement, à utiliser à bon escient ce don, mais aussi, à vous approprier cet instrument. Instrument d’autonomisation de la femme et de la sécurité alimentaire tant pour la Sous-préfecture de Tiassalé et pour le département et pour la Côte d’Ivoire. Nous vous souhaitons beaucoup de courage dans vos différentes missions », a-t-il conseillé.

Le représentant du parrain, Alexis Amichia, a indiqué que son mandant, à la présentation de la FEFAB, lui a demandé de traduire son soutien total et constant aux activités de l’Ong AIDA. « Il est heureux de noter que la remise de fonds donne l’occasion de nous retrouver et de réaffirmer notre ambition de construire une autonomisation des femmes », a-t-il affirmé. Pour lui, la vision du parrain Amichia Alexis est « de soutenir nos femmes dans tous les domaines rejoint exactement la vision de l’Ong AIDA ». L’envoyé du parrain a marqué un point d’honneur pour saluer les efforts de des mamans qui, dans un contexte difficile, travaillent à assurer à la Côte d’Ivoire, une économie viable. « C’est un défi continue que nous devons chacun, à notre niveau de responsabilité, nous en imprégner suffisamment pour influencer positivement l’environnement et les conditions de travail de nos femmes, avec toute la détermination et l’énergie nécessaire. Faisons donc en sorte pour que ce fonds soit pour le bénéfice de tous », a-t-il encouragé.

Pour le représentant du parrain Amichia Alexis, « il est impératif que la gestion de ce fonds soit participative. » Selon lui, les femmes de la FEFAB ont les aptitudes et les responsabilités. Il a terminé son propos en fondant l’espoir « d’apporter son aide et son soutien total à l’Ong AIDA pour qu’elle soit le feu générateur de votre réussite dans vos projets et que ses projets soient toujours plus dynamiques et performants .» Emmanuel Konan, en sa qualité de Président du comité d’organisation a souligné les recommandations de l’Agenda 2030 des Nations unies, à propos des 17 objectifs de développement durable (ODD). Selon lui, cela couvre l’intégralité des enjeux de développement dans tous les pays, en substance, l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes. Pour lui,  cette cérémonie, en temps de crise, les premières victimes sont les enfants et les femmes. C’est pourquoi, ils ont choisi les femmes paysannes comme cible de leur projet. « Nos projets implémentés tiennent compte de certaines normes de qualité. Pour des questions de respect de la  dignité humaine et de recevabilité, nos mères ici présentent seront associées et informées pendant l’exécution de ce projet », a-t-il expliqué.

Emmanuel Konan a rassuré les uns et les autres pour optimisation de l’impact social de ce projet sur les femmes bénéficiaires. « Nous travaillons en étroite collaboration avec deux partenaires techniques et non les  moindres: la Direction départementale de l’agriculture et l’Ong APPLOMB. Et sommes ouvert à toute mission d’audit externe », a fait savoir le président du comité d’organisation. L’Ong AIDA qui est une organisation internationale de droit français dont le siège est  à Plomer en Bretagne; elle intervient dans les domaines de l’éducation, l’agriculture, la santé et la lutte contre l’immigration irrégulière. Ce projet qui, selon la présidente  est le début d’un grand processus de développement, démontre suite à une enquête à elle effectuée durant le mois d’octobre 2021 dans certains villages du département de Tiassalé, que les femmes sont peu organisées et ont difficilement accès aux financements devant leur permettre d’optimiser leurs productions agricoles. « Il s’agit donc en ce jour (…) de la présentation de la Fédération des associations des femmes agricultrices des villages de Tiassalé et de la mise à leur disposition de fonds qui servira de dépôt de garantie », a expliqué la présidente de AIDA, puis d’ajouter .  « l’objectif de ce regroupement est d’abord de renforcer la solidarité entre les femmes des différents villages du projet, car sans solidarité, il ne peut y avoir de développement et par cette solidarité de mener de grands projets agricoles. »

 Clarisse GBAKU