Sara 2025 : Huit membres de l’Apromac élevés aux grades d’Officiers et Chevaliers ; ce qui s’est passé au Salon

AfrikMonde.com (5-06-2025) A l’occasion de la 7e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (Sara) qui s’est déroulée au Parc des Expositions d’Abidjan, dans la commune de Port-Bouët, route de l’Aéroport, plusieurs acteurs ont reçu des distinctions. Au nombre de ceux-ci figurent huit membres de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac) qui ont été décorés dans l’Ordre du Mérite agricole par l’État de Côte d’Ivoire, le jeudi 29 mai 2025, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani. Certains récipiendaires ont été faits Officiers, et d’autres Chevaliers dans l’Ordre du Mérite agricole. Une initiative saluée par le président de l’Apromac, Charles-Emmanuel Yacé. « Le travail que vous accomplissez est remarquable, vous êtes performants. Vous avez les félicitations de toute la filière. Continuez ainsi ! », a félicité le président de l’Apromac.

Au nom des récipiendaires, Albert Amangoua a exprimé sa gratitude au président de l’Apromac pour sa vision et son leadership, qui favorisent, selon lui, « cette cohabitation pacifique, cette progression et cette évolution de notre filière ».

Distinction. Avant la cérémonie de distinction, la présence de l’Apromac au Sara a été marquée par l’organisation de plusieurs activités, notamment des ateliers et panels. Ainsi, à l’occasion de la journée de l’Apromac, le 26 mai 2025, des experts en matière d’hévéaculture ont instruit les planteurs et d’autres personnes venus nombreux apprendre sur l’hévéaculture.

La conférence inaugurale portait sur la « durabilité de la filière hévéa en Côte d’Ivoire ». Ce thème a enregistré plusieurs panels dont celui sur : « Production et valorisation des vivriers produits en association avec l’hévéa ». Ce panel a suscité plusieurs interrogations auxquelles Mme Boko Chantal, chargée des opérations agricoles à l’Apromac et Dr Soro Doudjo, enseignant-chercheur à l’Inp-HB, ont répondu avec beaucoup de clarté et de précisions. Dr Soro Doudjo voit en cette association de cultures, une réponse au déficit financier créé par l’hévéaculture dont la productivité commence après 6 ans d’existence. Il a également fait cas de la gestion de ces produits par leur transformation en farine. « Quand on prend les rendements de transformation du gingembre, nous avons 20 tonnes par hectare et 1 kg de ce produit est vendu à 250 Fcfa … Quand nous évaluons, nous sommes autour de 20 000 000 Fcfa par hectare. Avec le manioc, nous sommes à 15 tonnes alors que le kg de manioc est aujourd’hui vendu à 50 Fcfa. Ce qui nous revient à 1 500 000 Fcfa en termes de gain… », a-t-il détaillé. « Cela représente un gain énorme pour les petits producteurs », a poursuivi Dr Soro Doudjo.

Mme Boko Chantal a confié que pour connaître un succès dans l’association de cultures, les choses doivent se faire dans les normes et avec sérieux.

L’Apromac a organisé deux autres panels, l’un sur : « L’état des lieux de la deuxième transformation du caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire » et l’autre sur « La valorisation de la graine d’hévéa en Côte d’Ivoire ».

Durabilité. Au cours de la journée dédiée à l’Apromac, une conférence a été organisée sur le thème central : « La durabilité de la filière hévéa en Côte d’Ivoire ». Au nom de Yacé Charles-Emmanuel, Président du conseil d’administration (Pca) de l’Apromac, Kouamé Moro Serge Pacôme, Secrétaire exécutif de ladite association, qui répondait aux questions des journalistes s’est prononcé sur le projet de labélisation du caoutchouc ivoirien. A ce sujet, il a informé que d’ici à fin 2025 et début 2026, la Côte d’Ivoire pourra sortir des normes pour la labélisation du caoutchouc ivoirien. L’objectif de cette labélisation, étant de pouvoir se démarquer sur le marché boursier international, de sorte à ce que le caoutchouc ivoirien soit mieux valorisé.

S’agissant des questions liées à la durabilité, le Secrétaire exécutif de l’Apromac a confié que la compétitivité des filières agricoles aujourd’hui, et même des industries, se joue sur toutes les questions liées à la qualité, à la traçabilité et à la durabilité des produits mis sur le marché. La présence de l’Apromac à cette 7e édition du Sara, a permis de présenter toutes les initiatives de la filière concernant la durabilité. L’Apromac prend ainsi sur elle de pouvoir reprofiler toutes les pistes rurales gratuitement pour les producteurs, pour leur permettre d’évacuer leurs productions. Il y a aussi tout ce qui est formation aux métiers de l’hévéaculture. L’Apromac contribue à la formation, chaque année, des jeunes aux métiers de l’hévéaculture, que ce soit les pépiniéristes, ou les saigneurs. Pour preuve, l’Apromac compte initier les mois à venir, l’académie des métiers de l’hévéaculture. Un terrain de 236 hectares a été acquis sur l’axe Abidjan-Yamoussoukro, sur l’autoroute, sur lequel sera installée l’académie des métiers qui va former toute la jeunesse aux métiers de l’hévéaculture, depuis la pépinière jusqu’à la 2e transformation.

Nafi SANOGO

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