Santé : La phase pilote du Système d’information hospitalier jugée satisfaisante par la Banque mondiale

14-06-2023 (AfrikMonde.com) Après l’étape de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, le lundi 12 juin 2023, le Directeur mondial de la pratique mondiale de la gouvernance au sein du groupe de la Banque mondiale, Arturo Herrera Gutierrez qui séjourne en Côte d’Ivoire dans le cadre du Forum international de l’Alliance anti-corruption du Groupe de la Banque mondiale (ICHA), s’est rendu le mardi 13 juin 2023 à Aboisso.

L’émissaire de la Banque est allé s’imprégner des acquis de la mise en œuvre de la phase pilote du Système d’information hospitalière (SIH), une réalisation financée par le Projet d’Amélioration de la Gouvernance pour la Délivrance des Services de base aux citoyens (PAGDS).

Après avoir parcouru tous les services de santé du Centre hospitalier régional (CHR) d’Aboisso, Arturo Herrera Gutierrez s’est dit satisfait du niveau d’exécution du SIH.

Le plus grand défi, a-t-il dit, c’est l’appropriation de ce système, l’utilisation par tous les acteurs.

« Dans certains services, le système manuel continue parallèlement au système automatisé. Nous envisageons de couvrir 160 centres hospitaliers à travers le territoire ivoirien », ambitionne le représentant de l’Institution financière internationale.

La Coordonnatrice du PAGDS, Mme Yao Madeleine a dit être heureuse de savoir que le bailleur de fonds essentiel, à savoir la Banque mondiale ait vérifié la réalité de l’investissement et le produit fini.

« Et, quand il (le bailleur de fonds, Ndlr) dit qu’il est satisfait, ça veut dire que nous avons atteint le résultat escompté, même s’il reste encore des défis à relever et qui seront pris en compte dans les perspectives. Nous allons mettre le système de formation pour qu’il y ait des auxiliaires aptes à agir sur l’équipement et sur les éléments résiduels à améliorer pour que le système soit performant », mentionne Mme Yao Madeleine.

Puis de rappeler que le PAGDS est un outil de performance qui doit satisfaire deux objectifs : moderniser l’administration, aider l’administration à fonctionner de manière qualitative, mais aussi satisfaire les clients et la population. A travers cet outil, on retrouve ainsi deux éléments : une célérité et une meilleure prise en charge des patients ; mais au niveau du gouvernement, il y a plus de transparence et une optimisation des ressources.

Docteur Soltié Coulibaly, Directeur de cabinet adjoint au ministère de la Santé, chargée de la CMU, note que le SIH permet d’avoir des données probantes pour une prise en charge rapide des patients.

« Ce système permet d’améliorer la gouvernance et la traçabilité des recettes. Le SIH pourra ainsi permettre au gouvernement de prendre des dispositions pour améliorer la santé des populations », souligne-t-elle, avant d’insister sur le fait qu’aucun patient n’échappe à ce système.

Le Directeur régional de la santé se réjouie du fait que grâce au SIH, les recettes du CHR d’Aboisso ont été multipliées par 5.

« Les données sanitaires sont collectées en temps réel. Ça permet de faire une analyse et de prendre des décisions face aux grands défis en matière de santé », confie-t-il, jugeant ainsi de l’opportunité de ce système.

Le responsable du projet, Charles Kouadjané Edi a expliqué au cours de sa présentation que le SIH permet d’une part, aux établissements sanitaires de traiter et gérer les patients, de gérer les médicaments et d’autre part, aux patients de payer les actes de soins en ligne.

Le SIH, a-t-il rajouté, a été conçu pour garantir une meilleure qualité de prise en charge du patient dans les établissements de santé en retraçant le parcours du patient depuis son entrée dans la structure de santé jusqu’à sa sortie.

Le système lui attribue un identifiant unique qui lui garantit sa prise en charge de façon unique dans n’importe quel centre de santé disposant de la solution sur toute l’étendue du territoire.

La solution assure la sécurisation des flux financiers entrant dans les établissements de santé, permettant ainsi d’accroître ses revenus de plus de 60% au moins, en comparaison à son fonctionnement sans la solutions SIH.

C’est une enveloppe d’environ 7 milliards Fcfa qui a été mobilisée pour pouvoir déployer ce système dans les 160 centres de santé.

Irène BATH (Envoyée spéciale)

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