Santé : La Côte d’Ivoire veut aboutir à l’objectif ‘’’Zéro Lèpre 2030’’

(14-03-2023) AfrikMonde.com La célébration de la 70ème édition de la Journée mondiale de la Lèpre a été l’occasion pour le Gouvernement ivoirien d’afficher son ambition de faire de la lèpre un lointain souvenir.

A force d’obstination, de dévouement, d’actions de prévention, de progrès dans les soins aux malades, la lèpre n’est plus un problème de santé publique en Côte d’Ivoire, même si elle n’a pas encore totalement disparu.

En effet, comme l’indiquent les statistiques nationales, chaque jour on dépiste en Côte d’Ivoire plus d’un cas de lèpre. Même si cela est infiniment moins que les plaies du passé, c’est encore trop, toujours trop pour la Côte d’Ivoire Solidaire que le Chef de l’Etat, le président Alassane Ouattara veut imprimer.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi a affiché, lors de la 70ème édition de la Journée mondiale de la Lèpre, son ambition, celui de vaincre totalement cette maladie. « Il nous faut donc continuer nos efforts méticuleux et engagés pour aboutir à l’objectif ‘’Zéro Lèpre 2030’’. Ce sera la pierre finale apporté au combat commencé ici, il y a 81 ans, par Raoul Follereau ».

Dans cette perspective, les autorités ivoiriennes ont tenu une Assemblée de Haut Niveau à Abidjan, il y a neuf mois, pour expliquer et médiatiser la stratégie « Zéro Lèpre 2030 » et mobiliser près de 10 milliards FCFA autour de 3 axes forts : D’abord, le renforcement de la prévention et du dépistage des Maladies Tropicales Négligées ; Ensuite, l’amélioration de la prise en charge des personnes souffrant de ces maladies et notamment du handicap qui peut naître des symptômes causés par la maladie ; Enfin, la lutte contre la stigmatisation des populations victimes de la lèpre, en garantissant un respect absolu des droits humains, ainsi que des enjeux du genre.

Les efforts dans la lutte contre la Lèpre, faut-il le noter, intègrent également l’amélioration de l’accès à l’eau, les conditions de logement, les progrès à opérer dans l’assainissement du cadre de vie des populations là où cela pourrait encore être nécessaire et, plus globalement, l’amélioration générale de leur niveau de vie.

La célébration de la Journée mondiale de la Lèpre a été l’occasion de rendre un hommage aux personnels soignants de l’Institut Raoul Follereau. Le Premier ministre a remercié les acteurs engagés dans la lutte contre cette maladie, notamment Yaméogo, Représentant résidant de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), pour le soutien de son institution à l’éradication de la Lèpre, et Oleg Ouss, Président du Directoire de la Fondation Raoul Follereau, pour son engagement au service de cette cause, ainsi que Jean Diakité, Président de l’Association ivoirienne Raoul Follereau, qui est chaque jour aux côtés des personnes touchées par la maladie.

Si la Côte d’Ivoire comptait plus de 140 000 lépreux juste avant l’Indépendance, elle a su atteindre au tournant du siècle, dès 2001, le seuil de l’élimination de cette maladie en tant que problème de santé publique, c’est-à-dire moins de 1 cas pour 10 000 habitants.

Irène BATH

AfrikMonde.com