Le Niger présente son potentiel pétrolier aux investisseurs et offre un environnement d’affaires favorable

18-12-2021 (AfrikMonde.com) Le potentiel pétrolier du Niger était au centre des intérêts, le 8 novembre dernier. A cette occasion, le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, Sani Mahamadou Issoufou, a rappelé que tout ce potentiel provient essentiellement de ses deux grands bassins sédimentaires qui couvrent plus de 90% du territoire nigérien. Il s’agit notamment du bassin Ouest (Ullémenden, Tamesna) et le bassin Est (système du Graben au Djado).

La production pétrolière au Niger, opérée par la China National Petroleum Corporation (CNPC), a débuté en 2011 sur le bloc d’Agadem à l’Est du pays, à une centaine de kilomètres de la frontière tchadienne. Les réserves pétrolières récupérables 2P (prouvées et probables) du pays s’élevaient alors à 140 millions de barils et étaient concentrées dans trois gisements : Sokor, Goumeri et Agadi.

Depuis novembre 2011, la production quotidienne d’environ 20 000 barils alimente exclusivement la raffinerie de Zinder, via un pipeline de 462,5 km reliant les champs pétroliers à la raffinerie.  La raffinerie de Zinder produit principalement du diesel et du super essence pour le marché intérieur et exporte le surplus (50%).

Les activités d’exploration sur le bloc Agadem ont été intensives entre 2008 et 2017, lorsque la CNPC a foré 166 puits d’exploration, permettant la découverte de 106 nouveaux gisements de pétrole contenant des réserves récupérables 2P de 815 millions de barils.  Le pétrole est de haute qualité avec une densité API de 30 degrés et une très faible teneur en soufre.

Les trois principaux horizons réservoirs visés par les travaux de CNPC sont les formations de Sokor, Madama et Yogou.  La majorité des forages ont une profondeur comprise entre 1900 et 2500 mètres.  Les coûts de forage sont relativement bas (3,5 M$ par site de forage en moyenne) et le taux de réussite est supérieur à 90%.  Les coûts de production sont de 6,5 $ le baril et les coûts d’exploration et de développement pour chaque baril produit sont d’environ 8,5 $, soit un coût total de 15 $ le baril.

Ces investissements colossaux comprennent le forage de 350 nouveaux puits, l’agrandissement ou la construction de huit stations de pompage et de traitement primaire, la pose de 1557 km de canalisations inter-champs, une station de déshydratation, une station centrale de traitement du pétrole brut (90 000 barils par jour),  huit centrales électriques, 39 groupes électrogènes, 1557 km de lignes électriques et six quartiers résidentiels.

Ces installations permettront de produire 110 000 barils par jour, dont 20 000 seront destinés à la raffinerie de Zinder et 90 000 seront exportés, soit plus de six fois les niveaux de production actuels.

Il existe deux autres compagnies pétrolières qui opèrent également sur d’autres blocs au Niger. Il s’agit du Groupe Sonatrach (SIPEX) et Savannah Energy.  Tous deux, en phase d’exploration active, ont fait des découvertes significatives au cours des trois dernières années. SIPEX sur le bloc de Kafra, à la frontière algérienne et Savannah sur R3, acquis à CNPC.

Ces trois sociétés qui ont mené des activités d’exploration intensives après s’être installées au Niger ont toutes fait des découvertes importantes dans différents bassins.  Leurs succès sont extrêmement encourageants pour le Niger, qui espère attirer de nouveaux investisseurs pour mener des opérations d’exploration sur ses 41 blocs pétroliers disponibles.

A cet effet, le Niger dispose d’un Centre de données pétrolières (CDP) haut de gamme à Niamey, ouvert aux investisseurs potentiels souhaitant réaliser des études préliminaires sur la base de travaux antérieurs (40 000 km de levés sismiques 2D, 13 000 km² de levés sismiques 3D, 388 ensembles de données de puits, 57 000 km de gravimétrie magnétique, et plus encore).

Une information RASAMI

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