13-2-2022 (AfrikMonde.com) A force d’abnégation et d’intelligence professionnelle, Djibril Traoré, plutôt chef Djibril dans le complexe Sarhala dont il est le promoteur, demeure un modèle. Au cours d’un entretien avec lui, le restaurateur et spécialiste du « mouton fondant », est revenu sur le Prix d’excellence 2021 dont il a été lauréat. Il évoque les difficultés que son établissement a dû surmonter pour être résilient face aux restrictions liées au Covid-19.
AM : Djibril Traoré, vous êtes le responsable du complexe Sarhala de Yamoussoukro et vous êtes lauréat du prix d’excellence. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
C’est avec un très grand plaisir que j’ai reçu la nouvelle de cette distinction. Elle est le fruit d’une sélection très rigoureuse. Être lauréat, dans le secteur de la restauration, ce n’est pas donné. C’est pour dire que le travail paye. Nous avons mis beaucoup de sérieux dans ce que nous faisons. La recherche de la qualité en général et en particulier dans notre secteur d’activité est un travail de longue haleine. Nous avons reçu à plusieurs reprises, la visite du comité du prix dans notre établissement, sans le savoir, de façon anonyme. Ils ont fait une enquête de moralité, ils nous ont posé des questions, ils nous ont regardé travailler. Ils ont vérifié également notre situation fiscale et celle du personnel au niveau de la CNPS (Ndlr : couverture sociale). C’est donc au terme de toutes ces démarches que nous avons été retenus. Au-delà de ma personne, c’est tout un ensemble qui a été couronné. Je remercie infiniment le Seigneur notre Dieu, le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara qui nous a décoré et aussi, notre ministre de tutelle, notre faîtière et son président Diomandé. Je voudrais faire une mention spéciale au personnel avec lequel j’ai travaillé d’arrache pieds.
AM- Ce prix a-t-il changé vos habitudes ?
Bien sûr voyons! à partir de ce prix, je ne suis plus une personne anonyme. Il va donc s’en dire que nous devons redoubler encore d’effort. Et vraiment, prétendre encore à d’autres nouveaux prix. »
AM- Comment vous êtes-vous organisé pour remporter ce prix malgré la COVID-19 ?
Vous savez, suite au discours du Président de la République, le 25 mars 2020, eu égard à la maladie à Corona virus (CVID-19), instaurant le confinement du grand Abidjan et autres restrictions dont le couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin, sur toute l’étendue du territoire, les populations ivoiriennes à l’instar du monde entier ont vu leur quotidien modifié.
Ces mesures restrictives du gouvernement ivoirien, ordonnant la fermeture des restaurants, maquis, bars et hôtel ont eu un impact de difficultés et de manque à gagner auprès des promoteurs de ce secteur sur l’étendue du territoire et particulièrement à Yamoussoukro. Il fallait payer les employés, puisque leur différentes familles devaient vivre. Ça été compliqué pour nous. Mais Dieu aidant, nous avons, mon équipe et moi, été résilients et nous sommes adaptés aux nouvelles dispositions. Maintenant, ça va.
Réalisé par Georges Hervé Kouakou, Correspondant régional
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