5-11-2019 (AfrikMonde.com) Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, semble disposer de la meilleure stratégie pour porter sa formation politique à la tête de l’Exécutif ivoirien, à l’issue de l’élection présidentielle de 2020, lorsqu’il annonçait tambour battant, le samedi 19 octobre dernier qu’aucune option d’échec n’était à envisager.
Eh bien, l’ancien chef de l’Etat entend tirer profit de la guerre ouverte entre le Rassemblement houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et Guillaume Kigbafori Soro, dont la volonté d’en découdre avec ses anciens alliés, notamment dans leur fief commun du Nord de la Côte d’Ivoire. Comptant, en effet, sur ses vieilles amitiés dans le septentrion, l’ancien président de l’Assemblée Nationale entend régler ses comptes avec le Rhdp qu’il accuse de l’avoir mis au chômage.
En arrière-plan de ce combat qui s’annonce épique au sein des anciens alliés, le Pdci affûte ses armes pour se positionner en troisième larron qui, à coup sûr, tirera les dividendes de la division des voix dans cette partie du pays. Evidemment, la posture du parti septuagénaire restera ainsi, tant que les différentes tendances du Front populaire ivoirien (Fpi) peineront à se retrouver au sein d’un groupe homogène.
En tout état de cause, le Pdci semble bien déterminer à maintenir ce cap de la victoire au terme de la présidentielle de 2020. En témoigne le rapprochement stratégique que son président a initié avec la branche des frontistes restée fidèle à Laurent Gbagbo et qui s’est soldé par un rendez-vous franc à Bruxelles, où l’ancien pensionnaire de la prison de la Cour pénale internationale s’est établi depuis l’annonce de son acquittement.
Ephraïm Aboubacar