Côte d’Ivoire/Oghlwapo : le Sous-préfet en campagne de proximité dans les localités de N’Gokro, Andou-M’batto, Nougoussi et fustige le comportement de certains cadres de du village de Motobé #Covid-19

Le Sous-préfet d’Oghlawpo, Kouamé Djahan Norbert, en pleine campagne de sensibilisation contre le Covid-19.

16-4-2020 (AfrikMonde.com) La seconde phase de la campagne de proximité lancée par le Sous-préfet d’Oghlwapo dans sa circonscription, le dimanche 5 avril dernier, suit son cours. Après Domolon, Dabré, Akouré et Oguedoumé, ce sont les villages de N’Gokro, Andou-M’batto, Nougoussi qui bénéficieront, une semaine durant, des conseils d’usage des équipes de la Croix rouge départementale et des volontaires  pour être armés contre la maladie à corona virus. Comme pour la première phase de l’opération, c’est le Sous-préfet d’Oghlwapo, le Kouamé Djahan Norbert, qui a donné le ton de la deuxième phase de l’opération dans les quatre autres villages Gwa de sa circonscription.

« La maladie n’épargne ni riche ni pauvre. C’est pourquoi vous devez vous laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon. Durant cette campagne d’une semaine, des éléments de la croix rouge vont passer chez vous avec des volontaires  pour vous apprendre les gestes barrières pour vous protéger, afin que vous aussi vous puissiez protéger votre communauté », a-t-il indiqué aux populations de Nougoussi. Comme dans tous les villages sillonnés, il a exhorté ses administrés à faire fi des rumeurs relatives à des possibilités de contamination par la vaccination.

« Les rumeurs tuent plus que le corona. La gestion des rumeurs, c’est capital et la seule personne habilité à certifier d’une éventuelle contamination d’un individu, c’est le médecin », a précisé le Sous-préfet. L’objectif poursuivi à travers la campagne, c’est de parvenir, après deux semaines, à modeler les habitudes d’hygiène des populations et surtout, les aider à inscrire dans leur vécu quotidien les gestes barrières. Dans la plupart des villages parcourus, Commandant Djahan Kouamé relève une participation active à l’opération, à l’exception du village de Motobé.

« A Motobé le lancement de la campagne de proximité a été boycotté par les cadres. Il faut rappeler que dans ce village, à la suite d’une contestation de la chefferie, les hauts parleurs servant de moyen de communication ont été détruits par les jeunes instrumentalisés par les cadres, selon les informations que nous avons reçues dans ce village », a-t-il révélé.

Regrettant n’avoir pu mettre en place un comité ad-hoc de crise sanitaire, en vue de  véhiculer les informations relatives aux mesures de préventions édictées par le Conseil National  de Sécurité, du fait de la menace d’un cadre influent dudit village, l’autorité administrative a exhorté les cadres de Motobé à une synergie d’action pour l’accompagner dans la sensibilisation de leurs propres parents à la compréhension et à la pratique  des mesures barrières pour lutter contre cette pandémie.

Jean Claude Koudou