15-4-2020 (AfrikMonde.com) La sérénité ambiante observée dans les rangs du PDCI, après le départ de plusieurs de ses cadres au RHDP semble avoir fait place à des moments troubles favorisés par une colère mal contenue du député de la circonscription de Yamoussoukro, l’honorable Kouassi Kouamé Patrice dit KKP, contre le président de son groupe parlementaire et secrétaire exécutif en chef du parti septuagénaire, Maurice Kakou Guikahué.
A l’origine de cette levée de bouclier, la décision du président du groupe parlementaire du PDCI de prélever 5% des indemnités sur les primes des sessions extraordinaires (ndlr : 119 000 Fcfa) des députés du parti dirigé par Henri Konan Bédié, pour contribuer à mobiliser la somme de 30 millions Fcfa à remettre au Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, au titre de la contribution de l’Assemblée Nationale pour la lutte contre le Covid-19.
Il n’en fallait pas plus pour que le député de Yamoussoukro adresse une longue, au président de son groupe parlementaire, déposée sur la table de celui-ci le 1er avril dernier. En plus de dénoncer le prélèvement sur leurs primes, KKP fustige, à travers cette lettre, en effet, plusieurs autres actes du secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué qui, selon son auteur, fragiliserait le groupe parlementaire du PDCI d’assumer pleinement son rôle de contre-pouvoir au Parlement.
LA DEMISSION DE GUIKAHUE, L’ULTIME SOLUTION. « Assurément, nous n’arriverons jamais dans ces conditions à être une opposition parlementaire à même de proposer des solutions politiques alternatives et à véritablement exercer un contre-pouvoir politique, alors que nous sommes supposés être en marche vers la conquête du pouvoir », a-t-il observé, avant d’ajouter que la présidence de Maurice Kakou Guikahué à la tête du groupe parlementaire PDCI-RDA est préjudiciable pour le parti. L’ultime solution pour Kouassi Kouamé Patrice est, par conséquent, la démission du président de son groupe parlementaire.
A l’évidence, cette sortie du député de Yamoussoukro, à quelques 7 mois seulement de l’élection présidentielle, vient mettre au grand jour le mal profond qui ronge le parti de Henri Konan Bédié où, depuis longtemps déjà, le secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué avait été taxé comme celui qui aurait favorisé le départ massif des cadres du parti doyen vers les rangs du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix.
Ephraïm Aboubacar