Après l’obtention de ses passeports, Gbagbo annonce son retour en Côte d’Ivoire, ce mois de décembre 2020

Abidjan, 04-12-2020 (AfrikMonde.com) Neuf ans après son transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo ancien président ivoirien âgé de 75 ans, désormais en  possession de ses passeports, sera en Côte d’Ivoire  ce mois de décembre en cours. Ce, selon un communiqué de son avocate.

En effet, à en croire son avocate Maître Habiba Touré, à travers ledit document dont « AfrikMonde.com » a reçu copie ce vendredi. « Le président Laurent Gbagbo a reçu ce jour deux passeports, un ordinaire et un diplomatique ». « Ayant maintenant son passeport, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire au cours du mois de décembre », a poursuivi l’avocate, expliquant que Laurent Gbagbo avait demandé au secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI, le parti qu’il a fondé), Assoa Adou, d’« approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude »

« Le Président Laurent Gbagbo a reçu ce jour deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Madame l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de Monsieur Abou Dosso, ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire en Belgique », fait savoir le communiqué. Précisant toutefois que « comme il] l’a affirmé, lors de sa dernière interview du 29 octobre dernier sur TV5 Monde, il n’a pas à négocier ce qui revient de droit à un citoyen. Néanmoins, il salue l’acte que viennent de poser les autorités ivoiriennes qui, selon lui, va dans le sens de l’apaisement ». « Ayant maintenant son passeport, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire, au cours du mois de décembre 2020, et a désigné à cet effet, le ministre Assoa Adou, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude, conformément à son statut d’ancien président de la République », poursuit la note.

Arrêté à l’issue de la crise postélectorale de 2010-2011, née de son refus d’accepter sa défaite face à Alassane Ouattara à la présidentielle et qui avait fait 3000 morts et transféré à la CPI en 2011. Il a été acquitté de crimes contre l’humanité en première instance en janvier 2019. Toutefois, il devra répondre à une condamnation de 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest lors de la crise de 2010-2011, dans son pays.

Clarisse GBAKU et Lapresse