15-5-2021 (AfrikMonde.com) « Nous déplorons l’instrumentalisation manifeste de cette arrestation et relevons que les informations personnelles de cette personne ont été immédiatement rendues publiques par le biais de réseaux de désinformation liés à la promotion d’intérêts bien identifiés qui sont habitués à viser la présence et l’action de la France en République centrafricaine », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, sans plus de précisions.
Et pourtant, Juan Rémy Quignolot est reconnu comme sergent à la retraite de l’armée française qui, selon le Procureur général près la Cour d’appel de Bangui, faisait partie du groupe de mercenaires français travaillant avec les extrémistes armés du Pk5 dans le 3e arrondissement de Bangui. Mieux, selon des sources sécuritaires, il a activement contribué à la formation des ex-rebelles de la Seleka en 2013 au Camp de Roux à Bangui.
A l’évidence, Juan Rémy Quignolot n’est pas un enfant de cœur simplement arrêté pour réduire l’influence de Paris en République centrafricaine. Lors de son arrestation, le 10 mai dernier, il était en possession d’un arsenal de guerre. Il est détenu par les services judiciaires centrafricains et selon le confrère Ndjoni Sango, la France s’emploie à mettre des pressions diplomatiques sur les autorités centrafricaines, pour obtenir le rapatriement de son ressortissant.
Abdoul Kader Soumahoro
AfrikMonde.com