L’ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo (RDC) a été tué par balle lundi lors d’une attaque dans la province orientale du Nord-Kivu. Un drame qui rappelle amèrement à la communauté internationale les conflits souvent oubliés qui ravagent depuis 25 ans l’est du pays.
L’ambassadeur Luca Attanasio « est décédé de suite de ses blessures », a déclaré à l’AFP une source diplomatique de haut rang à Kinshasa. Deux autres personnes ont également été tuées pendant l’attaque, a indiqué de son côté à l’AFP le major Guillaume Djike, porte-parole de l’armée dans la région du Nord-Kivu, sans préciser l’identité des victimes.
Les deux autres victimes seraient le chauffeur et le garde du corps de l’ambassadeur, d’après plusieurs sources. Luca Attanasio était en poste depuis début 2018.
Gravement « blessé par balles à l’abdomen », l’ambassadeur avait été évacué vers un hôpital à Goma « dans un état critique », a précisé la source diplomatique à l’AFP.
Des violences dans la région depuis plus de 25 ans
« Les Forces armées congolaises ratissent pour savoir qui sont les assaillants », a indiqué l’armée congolaise. L’attaque contre ce convoi du PAM a eu lieu au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en proie à la violence des groupes armés depuis plus de 25 ans. Cette région abrite le Parc national des Virunga, joyau naturel, touristique et menacé, qui est aussi le théâtre des conflits de cette région du Nord-Kivu, où des dizaines de groupes armés se disputent le contrôle des richesses du sol et du sous-sol. Créé en 1925, le parc national des Virunga est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette réserve s’étend sur 7,769 km2, de Goma jusqu’au territoire de Béni, entre montagnes et forêts.
Le parc est surveillé par 689 rangers armés, dont au moins 200 ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, selon ses responsables.
Ouest France