19-12-2023 (AfrikMonde.com) Sous sanction depuis la fin des élections municipales de septembre 2023, l’honorable Euphrasie N’Guessan, déléguée communale de Yopougon centre 1, s’est ouverte à Dernière Heure Monde pour situer les militants de son parti, sur son choix, par rapport à l’élection du nouveau président du PDCI-RDA. Et son choix s’est porté sur le ministre Tidjane Thiam.
Le congrès électif du PDCI-RDA censé se tenir le samedi 16 décembre dernier, a été suspendu et reporté en raison d’une décision de justice, suite à une plainte déposée par deux militants de Yopougon. En tant que député et déléguée communale de Yopougon, quels commentaires ?
Je suis effectivement député à l’Assemblée nationale et déléguée communale de Yopougon centre ; comme vous les savez, comme tous les militants du PDCI, on s’apprêtait à aller à ce congrès lorsque nous avons appris sur les réseaux sociaux que ledit congrès a été annulé. C’est une situation qui nous a tous attristés mais nous étions devant les faits accomplis. Il fallait qu’on rentre à la maison la mort dans l’âme. C’est ce que nous avons fait. Je voudrais préciser que le PDCI-RDA est un grand parti. C’est un parti politique qui a été créé dans la souffrance par nos pères fondateurs, les présidents Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons. Et ce parti nous a été légué, d’abord à nos papas tels que le président Henri Konan Bédié et aujourd’hui à nous. Mais depuis quelque temps nous sommes dans l’opposition ; mais c’est comme dans les douleurs de l’enfantement que nous travaillons chaque jour à l’effet de voir le PDCI-RDA revenir au pouvoir d’Etat en 2025. Nous nous apprêtions dans la joie, à aller voter notre nouveau président à la suite du décès du président Henri Konan Bédié, le Sphinx de Daoukro. Ca été pour nous difficile de constater que le congrès a été annulé. Mais nous espérons que très bientôt nous irons à ce congrès-là, pour élire notre président pour que 2025 soit une belle année pour nous.
C’est sur une saisine de deux militants de la commune de Yopougon que le congrès a été annulé. Est-ce que ces deux militants sont de votre délégation ou est-ce que vous avez un quelconque lien avec eux ?
Je voudrais préciser qu’ici à yopougon nous avons neuf (09) délégations. Moi je suis déléguée communale de Yopougon centre 1. L’un de ces deux militants est de la délégation de Yopougon Niangon et l’autre, de la délégation Gesco 1. Moi je suis à Yopougon ici depuis 1996, et je connais presque tous les secrétaires généraux de section. Nous travaillons en synergie, nous travaillons en bonne intelligence, surtout que nous sommes guidés par le facteur cohésion, rassemblement, unité. Je dois avouer que nous étions très étonnés que ces deux militants puissent réagir de la sorte. Mais ce sont des périodes qui arrivent dans la vie d’un parti politique. Le PDCI-RDA est une association privée et nous travaillons tous, comme je l’ai dit tantôt, dans le but de faire revenir notre parti au pouvoir d’Etat. Ces jeunes-là, ce sont des personnes que je ne côtoie pas, donc je ne les connais pas concrètement. Mais ce sont des militants de Yopougon. Je précise encore pour dire qu’à Yopougon nous avons presque 200 secrétaires généraux de section. Dans ma délégation, nous avons environ 42 secrétaires de section. Ils ont tous été offusqués de cette attitude. Aujourd’hui on indexe Yopougon mais ce n’est pas tout Yopougon. Ce sont deux militants secrétaires généraux de section de Yopougon, qui ont traduit le parti devant le tribunal. Nous sommes en train de travailler pour que ce genre de choses n’arrive plus.
Il se dit que ces deux militants ont été manipulés, instrumentalisés ; est-ce que vous connaissez ceux qui se cachent derrière eux ?
Non, pas du tout. Il y a des militants que nous rencontrons comme ça à l’occasion d’activités politiques, mais on n’est pas censé savoir ce à quoi ils pensent et ce qu’ils projettent faire. Et comme on ne les côtoie pas de façon régulière, on ne peut pas savoir pour qui ils travaillent. Mais en fin de compte, il faut comprendre que le PDCI-RDA est un parti politique qui est si fort qu’il inspire la peur. Et donc nos adversaires sont en train de mener des tractations pour pouvoir l’affaiblir. Mais cela ne passera pas.
On vous dit très proche du Secrétaire Exécutif en chef, le Prof. Maurice Kakou Guikahué ; aussi selon un reportage de France 24, ces deux militants seraient également proches du Professeur Guikahué. Du coup, certains voient votre main derrière cette affaire. Qu’en est-il exactement ?
Le secrétaire exécutif en chef, le Prof. Maurice Kakou Guikahué, est le numéro 2 du PDCI-RDA. Et moi, j’ai été secrétaire exécutive, en charge de la famille et du genre. Nous avons donc travaillé ensemble. Et puis en tant que déléguée de Yopougon centre on travaille toujours avec nos devanciers, le Secrétaire exécutif, notre coordonnateur général, on travaille avec ces personnes-là. Mais je ne connais pas concrètement leurs accointances avec le Secrétaire exécutif en chef. Ce que je sais, c’est que je travaille avec le Secrétaire Exécutif tout comme les autres secrétaires exécutifs travaillent avec les autres membres des instances du parti pour la bonne marche du parti, pour le renouveau du parti, pour redynamiser le parti.
Sur les cinq (05) candidats du départ, il ne reste plus que deux en lice. Vous êtes déléguée communale, grande militante du PDCI-RDA ; vous avez certainement un choix !
Je suis toujours fidèle dans mes propos. Le président Houphouët-Boigny était là, on était au pouvoir. Le président Bédié était là, on était au pouvoir avant de le perdre. Et puis aujourd’hui, nous sommes là depuis plus de 20 ans dans l’opposition. Il y a un vent nouveau qui souffle. C’est le vent du changement. Il est temps que nous reprenions le pouvoir d’Etat. Il ne faut pas se le cacher…
D’accord mais sur les deux candidats qui restent, sur qui avez-vous porté votre choix ?
Je pense que tout se dessine clairement sous nos yeux. Et moi j’ai porté mon choix sur le candidat Tidjne Thiam. J’ai porté mon choix sur lui, parce que c’est le candidat idéal, c’est celui-là qui peut transformer le PDCI-RDA et porter notre vision au niveau du parti. Ce que nous faisons là, c’est pour prendre le pouvoir d’Etat. Il ne faut pas tout concentrer sur nous, sur nos besoins, nos intérêts égocentriques. On crée un parti politique pour prendre le pouvoir d’Etat et l’exercer. Je vais vous faire une confidence. J’ai rencontré le ministre Tidjane Thiam en France, nous avons eu une séance de travail. Il me connaît très bien. Quand il m’a déballé sa vision, je me suis tout de suite attachée à lui et à sa vision. J’ai compris sa vision et je lui ai dit, monsieur le ministre, je suis avec vous. A mon retour à Abidjan, j’ai commencé à travailler avec tous mes collaborateurs, mes secrétaires généraux de section, en vue de soutenir le ministre Tidjane Thiam. Quoiqu’on dise, c’est Tidjane Thiam qui peut sauver le parti aujourd’hui. Et c’est lui qui peut nous donner le pouvoir d’Etat en 2025. Nous le soutenons et nous travaillons pour ça. Et nous allons appeler tous les secrétaires généraux de section de Yopougon et tous les militants à le soutenir.
Vous dites que votre candidat c’est Tidjane Thiam, mais en temps on dit aussi qu’on ne vous voit pas assez souvent ou pas du tout dans ses activités politiques. Pourquoi ?
C’est vrai parce que nous avons été suspendus à la suite des élections municipales ; du coup on nous a demandé de ne pas faire d’activités politiques et de faire profil bas. C’est pourquoi nous ne faisons pas de réunions publiques, pour respecter les décisions prises par le président Cowppli Bony. Nous n’avons pas le droit de l’offusquer, mais sinon tous mes collaborateurs politiques, les secrétaires généraux de section, nous sommes tous pour la victoire du président Tidjane Thiam.
Réalisée par Bertin N’Guessan
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