12-05-2023 (AfrikMonde.com) La Banque mondiale a, à l’occasion d’un atelier de formation organisé pour les journalistes, dévoilé ses nouvelles conditions pour financer un quelconque projet en Côte d’Ivoire.
Le mardi 9 mai 2023, une vingtaine de journalistes issus de médias divers ont pris part à un atelier de formation organisé par la Banque mondiale au siège de ladite institution, à Abidjan-Cocody. Cette rencontre a eu pour thème : « Mécanismes environnementaux et sociaux d’atteinte des Objectifs de développement durable ». Cet atelier était juste un prétexte pour l’institution de communiquer sur le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale qui est entré en vigueur le 1er Octobre 2018 et appliqué à tous les projets d’investissement.
Ce Cadre établit que désormais qu’il s’agisse de financer l’accès à l’électricité pour les écoliers dans les zones rurales ou d’investir dans des infrastructures de transport public pour améliorer l’habitabilité des villes, la Banque aborde le développement, dans tous les secteurs, à travers le prisme de l’inclusion sociale et de la viabilité environnementale à long terme. L’enjeu, à travers cette disposition, est de faire en sorte que les progrès profitent aux pauvres et ne s’opèrent pas au détriment des générations futures.
Le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale renforce ainsi, les protections des populations et de l’environnement ; promeut le renforcement des institutions et des capacités et l’appropriation par les pays ; et améliore l’efficacité aussi bien des pays que de la Banque mondiale ; consolide les politiques environnementales et sociales de la Banque mondiale et les harmonise avec celles d’autres organismes de développement ; fait considérablement progresser la Banque mondiale dans des domaines tels que la transparence, l’éthique de responsabilité, la non-discrimination et la participation du public.
Le Cadre environnemental et social est bien en adéquation avec les Objectifs de développement durable.
Dans la structuration du Cadre environnemental et social, l’on retrouve 10 normes environnementales destinées à aider les États à gérer les risques et effets des projets et en améliorer les résultats sur le plan environnemental et social, conformément aux bonnes pratiques internationales et aux obligations nationales et internationales.
Il s’agit de l’Evaluation environnementale et Sociale ; Emploi et conditions de travail ; Utilisation rationnelle des ressources prévention et gestion de la pollution ; Santé et sécurité des populations ; Acquisition des terres, restriction à l’utilisation des terres et réinstallation forcée ; Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources énergétiques ; Peuples autochtones/Communautés locales sub–Saharan Africa historiquement défavorisées ; Patrimoine Culturelle ; Intermédiaires financiers et Mobilisation des parties prenantes et information.
Au cours de l’atelier de formation des journalistes, les valeurs de la Banque, ainsi que les engagements de la Banque ont fait l’objet de présentation.
Il convient de noter que les politiques environnementales et sociales de la Banque permettent de veiller à ce que les populations et l’environnement soient protégés des effets néfastes potentiels des projets d’investissement. Ces politiques améliorent aussi les résultats et l’efficacité des projets.
En somme, l’objectif de l’Evaluation environnementale et sociale (EES) est de faire en sorte que les risques et impacts environnementaux et sociaux des projets financés par la Banque mondiale soient recensés, évités, minimisés, réduits ou atténués conformément aux Normes environnementales et sociales (NES). L’EES sera effectuée conformément à la NES n° 1 et prendra en compte, de manière intégrée, tous les risques environnementaux et sociaux et les impacts directs, indirects et cumulatifs du projet, y compris ceux qui sont expressément définis dans les NES 1 à 10.
Irène BATH
AfrikMonde.com