En Côte d’Ivoire, la Banque mondiale approuve un crédit de 315 millions de dollars pour la gestion des déchets et la réduction des inondations dans les grandes villes

Abidjan, 16-06-2020 (AfrikMonde.com) En vue d’aider la Côte d’Ivoire à lutter contre les inondations et à gérer ses déchets solides, dans ses grandes villes, la Banque mondiale  a approuvé un crédit IDA de 315 millions  de dollars.

Selon un communiqué de presse n° 2020/141/AFR de la Banque mondiale et daté du 12 juin 2020, dont copie a été transmise à la rédaction de «AfrikMonde.com», le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit IDA* de 315 millions de dollars à la Côte d’Ivoire afin de lui permettre de prévenir les risques d’inondation et d’améliorer la qualité de gestion des déchets solides dans le grand-Abidjan et les grandes villes du pays.

 Aussi, poursuit ledit communiqué de presse, le Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU) vise à améliorer la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères afin de réduire les risques d’inondations et sanitaires élevés auxquels sont confrontés les ménages urbains pauvres.

Expliquant que la première phase de mise en œuvre, dotée d’une enveloppe de 37 millions de dollars, sera consacrée à la construction ou réhabilitation de systèmes de drainage pour une meilleure canalisation des eaux pluviales dans les quartiers les plus exposés comme Yopougon et Abobo, ainsi que Grand Bassam, le communiqué de presse souligne par ailleurs que le Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine envisage de mettre en place un système d’alerte précoce des inondations et renforcera les capacités des institutions en charge de l’assainissement et de la planification urbaine, à travers la formation et l’équipement en technologies numériques dédiées.

« La construction de nouveaux systèmes de drainage, telle que déjà en cours à Yopougon où il y a un grand chantier, améliorera fortement la qualité de vie des communautés environnantes. Mais cette amélioration ne peut être durable que si elle est accompagnée par la mise en place d’une collecte régulière des déchets solides et une meilleure planification urbaine », a déclaré Coralie Gevers, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et la Guinée. « Si nous voulons éviter que les inondations continuent à affecter les populations des quartiers défavorisés, il est essentiel que les autorités et les communautés se mobilisent pour mieux gérer les déchets et mieux planifier ».

Beaucoup de villes de Côte d’Ivoire sont confrontées à un déficit de gestion des déchets solides. Même si la situation s’est considérablement améliorée à Abidjan au cours des deux dernières années, le taux de collecte des déchets solides est seulement de 40% dans la plupart des villes du pays. Pour pallier le déficit, le PARU lancera dès 2021 la phase de construction de nouveaux sites d’enfouissement à Abidjan, les sites des villes secondaires suivront en 2022.

La phase de mise en œuvre du projet PARU créera de nouvelles opportunités d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes dans la collecte, le recyclage, la construction des systèmes et drainage et les travaux routiers, ainsi que des opportunités pour le secteur privé dans les services de traitement des déchets solides grâce à des partenariats public-privés (PPP). A terme, le PARU va soutenir la réforme du cadre réglementaire et institutionnel et le mécanisme de financement pour améliorer l’environnement pour des partenariats public-privé fructueux dans le secteur des déchets solides.

Clarisse GBAKU et Sercom Banque mondiale