Discours de haine en ligne : voici l’évolution de la semaine du 4 au 10 novembre

Abidjan, 18-11-2021 (AfrikMonde.com) Nouvelle hausse des discours de haine sur Facebook. Du 4 au 10 novembre 2021, sur 206 pages, groupes et profils observés, ce sont 135 emojis, commentaires, images et vidéos à caractère haineux qui ont été collectés par Internews Côte d’Ivoire. Une augmentation de +41% en à peine une semaine. Et sur cette période d’observation, trois (3) espaces regroupent à eux seuls plus de la moitié des discours haineux relevés. Il s’agit d’un groupe à caractère politique et de deux (2) pages de cyber activistes.

Un « forum d’échange sur tous les sujets importants du pays » et deux pages de cyber militants politiques très connus mènent la danse cette semaine sur Facebook. Avec au total 81 discours de haine à leur actif, ils représentent 60% du total collecté, alors que l’échantillon d’observation est de plus de 200 espaces. Et sur ces espaces, la hausse générale est suivie par trois (3) catégories : les injures/diffamations, les menaces et les incitations au meurtre/à la révolte (la forme la plus grave de discours haineux en ligne).

Quatre (4) autres catégories sont quant à elles en baisse. Ce sont les vœux/souhaits macabres, les propos sexistes/injures sexuelles, les animalisations et les attaques contre des communautés. Les trois (3) typologies restantes que sont les délations, les justifications de la violence/apologie de la haine et les propos xénophobes/injures à caractère identitaires demeurent stables. Les discussions autour desquelles ces propos haineux ont été observés ont porté sur la politique, les faits de société, l’actualité sous-région ale, les médias et les célébrités (people).

Des échanges tenus majoritairement dans des groupes (38%) et sur des pages (35%). Cette semaine, l’on note également des discours de haine sur des profils (27%).L’observation des discours de haine en ligne est une activité du Programme Transition et Inclusion Politiques en Côte d’Ivoire (PTI), financé par USAID et mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), Internews et une coalition des organisations de la société civile ivoirienne.

Internews