Commémoration de la Fête du Travail : Patrick Achi revient sur certains acquis en Côte d’Ivoire et dévoile des perspectives

01-05-2023 (AfrikMonde.com) Moment solennel, Patrick Achi a affirmé, lors de la commémoration de la Fête du Travail que « cette journée revêt pour nous en Côte d’Ivoire, une double symbolique ».

La Fête du Travail est le moment traditionnellement choisi pour remercier tous les acteurs du monde du travail dont le dynamisme et la pugnacité dans l’effort contribuent au développement et au rayonnement de la Côte d’Ivoire.

C’est également le moment traditionnellement choisi pour louer nombre de conquêtes sociales, sources de progrès inestimables et de saluer celles et ceux qui les perpétuent et les font vivre.

« Le premier mai marque et honore, les efforts quotidiens de l’Ivoirien ; le souvenir, toujours vivace, de celui qui mena la Côte d’Ivoire vers la voie de l’indépendance et de l’émancipation et de la prospérité ; le Président Houphouet Boigny et enfin, la célébration de celui qui aujourd’hui, en digne fils et héritier, en perpétue l’œuvre avec la même foi ardente, le même talent lumineux, la même vision avant-gardiste, le Président de la République, Alassane Ouattara. Ce jour invite ainsi toutes les forces vives de notre nation à toujours dialoguer de manière constructive et apaisée tout au long de l’année, à regarder le chemin parcouru et ce qu’il reste à faire pour consolider plus encore la concorde et la justice sociale, pour favoriser l’essor de notre pays. Suivant la vision du Président Alassane Ouattara, nous avons toutes et tous cette conviction chevillée dans nos corps et ancrée en nos âmes : nous croyons en notre pays, en ses forces, en son potentiel et nous voulons que se poursuive une ère de prospérité partagée par tous ses enfants », espère Patrick Achi.

Bonne croissance économique

Malgré les répercussions de la pandémie de la Covid-19, malgré la crise multiforme consécutive au conflit russo-ukrainien, malgré une inflation mondiale qui a fragilisé nombre d’économies, la Côte d’Ivoire a, une fois encore, surmonté ces épreuves et fait montre de sa robustesse en affichant une croissance économique de 6,7% en 2022. Au moment où nombre d’économies plongeaient, la Côte d’Ivoire a pu consolider et même poursuivre son développement.

« Nous avons continué nos réformes structurelles. Nous avons protégé nos compatriotes et notamment les plus vulnérables des répercussions d’une crise économique mondiale qui a fragilisé des centaines de millions de personnes. Des mesures fortes ont été mises en place pour éviter que l’inflation n’impacte trop fortement le quotidien de nos concitoyens. Cela démontre l’attention que portent le Président de la République et le gouvernement aux difficultés que peuvent connaître nos populations », souligne le Premier ministre.

Pour l’année 2023, la croissance économique de la Côte d’Ivoire est estimée à 7,2% avec un taux d’inflation contenu de 3,7%.

Les avantages des deux trêves sociales

Deux (02) trêves sociales ont permis, sous le leadership du Président de la République, Alassane Ouattara d’obtenir, en une décennie, des performances économiques et sociales remarquables. Plus spécifiquement, les acquis de la trêve se sont traduits par des avantages en faveur des Agents du secteur public comme aux salariés du secteur privé. Ainsi concernant les fonctionnaires et les Agents de l’Etat, l’indemnité contributive au logement a été étendue et revalorisée ; de même que la prime mensuelle de transport et, pour la première fois depuis 1960, l’allocation familiale ; il a été également instaurée une prime exceptionnelle de fin d’année représentant un tiers du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre, payable en Janvier.

De même, des avancées notables ont été enregistrées dans le secteur privé grâce aux concertations constructives entre le Gouvernement et les organisations d’employeurs et de salariés, qui ont abouti à l’augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, le SMIG, de 60 000 Fcfa à 75 000 Fcfa. Concernant la revalorisation des salaires minima catégoriels conventionnels qui viennent subséquemment après que le SMIG a été arrêté, des discussions ont abouti à un accord d’augmentation de 9 à 18% pour les différents secteurs d’activité. Trois nouveaux secteurs qui n’en faisaient pas partie ont été ajoutés : le secteur des mines et carrières, le secteur éducation/formation/enseignement confessionnel et les secteur éducation/formation/enseignement privé laïc.

Les retraités, des secteurs privés et publics, ne sont pas restés en marge de cette dynamique. Ces derniers ont vu leur pension de retraite revalorisée, ce qui est amplement mérité au regard de leur contribution à l’essor de la nation.

En plus des avantages accordés, l’Etat a fait un effort exceptionnel en apportant une subvention sur le carburant et la farine boulangère pour un montant de près de 800 milliards Fcfa, et demandé aux acteurs du secteur privé de réduire leur marge en acceptant de plafonner les prix des produits de première nécessité afin de maintenir le pouvoir d’achat des populations.

Généralisation de la CMU… Les Filets Sociaux

La prise du décret relatif aux modalités de l’obligation de la CMU s’inscrit dans la dynamique de la généralisation de la CMU. L’effectivité des soins dans les centres de santé, combinés avec la poursuite de la sensibilisation et l’accès aux médicaments, font de ce projet, un véritable instrument de l’expression de la solidarité envers les populations les plus fragiles.

Dans le cadre du Programme Multisectoriel d’Appui au Système National des Filets Sociaux, ce sont 100 000 ménages de quatorze régions qui bénéficieront d’aides en 2023.

Le Gouvernement envisage la prise en compte de 300 000 nouveaux foyers bénéficiaires d’ici à 2025. Ce combat pour soutenir les populations vulnérables se traduit par des dépenses spécifiques à hauteur 122,5 milliards Fcfa.

Dans les zones frontalières aux régions sœurs touchées par le terrorisme, un Programme Spécial de Lutte contre les Fragilités dans les Zones frontalières du Nord a été initié en 2022. Il a touché près de 30 000 bénéficiaires, pour un investissement de plus de 10 milliards Fcfa.

En matière de création d’emplois, l’accent a été mis sur l’égalité des chances entre hommes et femmes, afin d’éviter des discriminations qui ne sont plus tolérables aujourd’hui. Outre la révision du Code du Travail pour assurer l’égalité d’accès à l’emploi et l’instauration de quotas, les instruments mis en œuvre par le Gouvernement visent, notamment, à sensibiliser l’ensemble des parties prenantes sur l’importance du renforcement de la représentativité des femmes dans les assemblées élues et dans tous les secteurs d’activité.

2023, « Année de la Jeunesse »

Le Chef de l’État a décrété 2023, « Année de la Jeunesse ». Cela s’est traduit par la mise en place du Programme Jeunesse du Gouvernement, le PJ Gouv pour la période 2023-2025. Eduquer la jeunesse, la former, lui donner les moyens d’accéder à des emplois durables et rémunérateurs, favoriser l’entrepreneuriat : tel est le premier objectif du projet présidentiel. Le second vise à renforcer l’engagement citoyen et l’éthique sociale de la jeunesse. Le troisième et dernier entend améliorer les conditions de son épanouissement et de son bien-être. Pour ce faire, au cours des trois ans à venir, le Gouvernement ambitionne de mobiliser des ressources financières considérables. Environ 360 milliards Fcfa par an.

« Nous revalorisons ainsi notre enseignement professionnel à travers notamment l’ambitieux programme d’écoles de la deuxième chance, les centres de services civiques, pour créer des formations mieux adaptées au marché du travail, favorisant ainsi l’employabilité des jeunes », indique Patrick Achi.

Le gouvernement a pris des mesures fortes pour garantir la quiétude des populations. Et cela, en renforçant les capacités des Forces de Défense et de Sécurité. Des moyens de grande ampleur ont été mobilisés pour former et équiper les troupes qui restent en éveil sur toute l’étendue du territoire.

Concernant l’amélioration des conditions de vie des populations, de nombreuses avancées ont été enregistrées, notamment en matière d’accès à l’électricité, à la modernisation du réseau routier, à la sécurité routière, et à l’accès à l’eau potable.

Irène BATH

AfrikMonde.com