Autonomisation face aux menaces multiples, complexes et interdépendantes : un expert en gouvernance et droits de l`Homme fait des propositions

27-6-2023 (AfrikMonde.com) Expert en gouvernance et droits de l`Homme, Siaka Fofana plaide pour lier sécurité-développement-paix. Il fait ce plaidoyer dans son ouvrage intitulé « Sécurité humaine et alerte précoce en 100 questions », disponible depuis quelques temps en Librairie.

Selon l’ancien Conseiller technique du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l`Homme ; et ancien Conseiller technique du Ministre des Droits de l`Homme et des Libertés publiques, « Le concept de sécurité humaine est relativement récent. Il a été vulgarisé à partir de 1994, grâce au Rapport mondial sur le développement humain de 1994, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ».

Raison pour laquelle, il estime « qu’avec l’émergence du concept de sécurité humaine, il y a une nette évolution du paradigme de la sécurité qui ne restreint plus celle-ci à la notion traditionnelle de sécurité territoriale, étatique ou militaire (protection des frontières territoriales de l’Etat contre les menaces extérieures) mais l’oriente également vers la sécurité de l’individu, sa dignité et invite à une plus grande solidarité face aux nouvelles menaces ».

Président de la Cellule sectorielle défense, sécurité, justice et état de droit du Plan National de Développement 2012-2015 (PND 2012-2015), Siaka Fofana définit la sécurité humaine, comme « la dimension humaine de la sécurité fondée sur la protection de la personne humaine qui doit être libérée de la peur et du besoin et qui doit vivre dans la dignité ».

En d’autres termes, pour lui « c’est donc une nouvelle approche de la sécurité axée sur l’Humain et qui lie intimement : Sécurité-Développement-Paix ». Il pense « qu’il convient aujourd’hui d’intégrer la Sécurité Humaine non seulement dans la Stratégie nationale de Défense et de Sécurité, mais également dans la Stratégie nationale de Développement et dans la Stratégie nationale de consolidation de la Paix ».

Quant au concept d’alerte précoce, sa consécration, selon lui, date du rapport « l`Agenda pour la Paix » du Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros-Ghali, en 1992. Mieux, il définit l’alerte précoce, comme « la collecte systématique, l’analyse et la diffusion d’informations avant le déclenchement d’une menace ».

Poursuivant, il fait remarquer qu’il convient de souligner l’aspect « précoce » qui indique que l’information précède la menace ou l’aléa et qu’il est encore possible de prendre des mesures pour prévenir la menace, sinon, d’en réduire les risques et en limiter les impacts et les dommages économiques, sociaux, matériels, voire humains.

Il propose « d’engager des initiatives pour promouvoir ces concepts et les dispositifs qui y sont liés. La publication de cet opuscule répond à cet objectif de promotion et de vulgarisation ». Le faisant, il apporte des éléments utiles pour combler non seulement un vide mais répondre à un besoin. « Il s’agit de permettre aux individus et aux communautés de s’approprier ces concepts aux fins de leur autonomisation face aux menaces multiples, complexes et interdépendantes de notre ère », conclut-il.

Résumé de l’ouvrage

Outre les questions de Sécurité humaine, Sécurité étatique, Sécurité collective, Sécurité de l`individu, Menaces actuelles et futures, Solutions aux défis interdépendants, Architecture nationale de Paix, Ecosystème de l`Alerte précoce, Temporalité de l`Alerte précoce, l`Alerte précoce dans la Diplomatie préventive, l`ouvrage fait un Plaidoyer pour la prise en compte de la Sécurité humaine dans les politiques et stratégies de Développement ; dans les politiques et stratégies de Défense et de Sécurité, et dans les politiques et stratégies de consolidation de la Paix.

Jules César Yao

AfrikMonde.com