Le premier Colloque international de Bioscience et Développement en Afrique (CIBiosDA-1) s’est tenu du 2 au 4 novembre 2022, à Abidjan-Cocody.
Des chercheurs du Centre national de recherche agronomique (Cnra) ont présenté des résultats de recherches à l’occasion du premier Colloque international de Bioscience et Développement en Afrique (CIBiosDA-1) qui s’est tenu du 2 au 4 novembre 2022, à l’université Félix Houphouet Boigny de Cocody.
Autour du thème : « Caractérisation des systèmes agroforestiers à base de cacaoyer en Côte d’Ivoire pour une cacaocullture durable », Dr Assi Evelyne Marise, chercheur agronome au programme cacao, Cnra cacao Divo a présenté les caractéristiques des systèmes agroforestiers à base de cacaoyers en Côte d’Ivoire. Elle a expliqué que le système moderne qui sera créé va se baser sur le choix des arbres à associer au cacaoyer. « Parce qu’il faut reconnaître que les arbres à associer peuvent être des sources de maladies pour le cacaoyer et peuvent ainsi influencer la productivité », a justifié Dr Assi, faisant remarquer que la caractérisation va permettre ainsi de définir le type d’arbre à associer au cacaoyer, notamment la densité qu’il faut. « C’est vrai qu’il faut créer l’agroforesterie, mais cela ne doit pas avoir d’impact sur la productivité du cacao qui est la culture principale », a insisté Dr Assi.
De ce fait, elle a recommandé de trouver un dispositif qui va permettre au cacaoyer d’être à l’aise. C’est-à-dire le type d’arbre et le nombre d’arbres à associer au cacao pour que ça n’impacte pas vraiment sa productivité.
« Les études sont toujours en cours pour définir les types d’arbres. Il faut reconnaître qu’au niveau des systèmes d’agroforesterie, ce sont des études qui prennent assez de temps. Les systèmes d’agroforesterie, ce sont des arbres forestiers. C’est des cultures qui sont encore sauvages que nous apprenons à connaître et que nous acclimatons. Pour avoir un résultat, il faut aller jusqu’à 10 années de recherche », a mentionné Dr Assi.
La caractérisation a permis au Cnra de voir les préférences des producteurs en matière d’arbre à associer. Il s’agit de préférences qui sont basées sur le retour économique de la culture, la valeur ajouté de cette culture sur le cacaoyer.
C’est ce ramassé d’informations qui a permis au Cnra de connaître les arbres qu’il faut associer au cacaoyer.
Dr Gogbe-Dibi Balé Françoise, Phytopathologiste au programme cacao de Divo, a porté un regard sur le thème : « Identification de nouvelles plantes hôtes du virus du Swollen shoot autres que le cacaoyer en Côte d’Ivoire ». Il s’agit, en réalité pour elle d’identifier des plantes hôtes du virus du Swollen shoot autre que le cacao. L’objectif étant, a-t-elle clarifié, de connaître les plantes hôtes du virus du cacaoyer. « Les résultats nous ont permis de noter que les plantes réservoirs du Swollen shoot sont les cultures vivrières telles que le Gombo, l’igname florido, l’igname bêtê-bêtê, le tarot », a mentionné Dr Gogbe-Dibi.
Puis de faire la recommandation suivante : « Si vous avez un cacaoyer infecté et que les cultures vivrière comme le Gombo, l’igname et le tarot s’y trouvent, pour une replantation, il s’agira d’éliminer toutes ces cultures. Puisque ce sont des hôtes qui servent d’inoculent au virus du Swollen shoot ».
En clair, pour une nouvelle création de cacaoyer, on peut associer des cultures vivrières. Mais lorsque la plantation est infectée et qu’on doit faire une nouvelle replantation, il faut enlever toutes les cultures vivrières réservoirs du Swollen shoot.
Irène Bath
AfrikMonde.com