S’éduquer et se prémunir à défaut de tester, isoler et traiter ! #Covid-19

24-6-2020 (AfrikMonde.com) Dans ce brouhaha aux lendemains de l’assassinat de George Flyod, nous semblons oublier qu’une certaine pandémie s’installe.

Pour ce qui est de l’Afrique, tous, plus ou moins paranoïaques, faisons couler beaucoup de salive et autant d’encre. Des théories aussi conspirationnistes qu’inédites voient le jour mais hélas, les faits sont là aujourd’hui et devraient nous interpeller. C’est bien plus qu’un avertissement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui intervient alors que la nation la plus peuplée d’Afrique, le Nigeria, ainsi que d’autres pays, dont l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, ont commencé à assouplir certaines de leurs mesures de confinement. Dès mai 2020, l’OMS affirmait que 190 000 personnes pourraient mourir en Afrique au cours de la première année de la pandémie de coronavirus si les mesures de confinement cruciales échouent. N’en sommes-nous pas déjà aux prémices de ce stade vu la hausse des nouveaux cas de contamination ?

Conséquemment, s’unir ou périr de Kwamé N’krumah est toujours d’actualité car, si nos gouvernants sont préoccupés par d’autres priorités, qu’est-ce qu’un projet de société si vos administrés se retrouvent décimés par une pandémie ? Plus que jamais, le salut étant personnel, il est de la vie de chacun de mieux s’éduquer afin de mieux se protéger pour rester en vie. On sera unis dans l’effort individuel donc collectif du respect du minimum d’hygiène fusse des gestes barrières. Devrions-nous attendre que nos gouvernements nous intime à limiter nos sorties à l’essentiel ou devrions-nous anticiper et agir de façon citoyenne pour non seulement se protéger mais aussi protéger nos parents âgés ? Patronner dans le même élan les plus faibles et les plus démunis exposés à ce nouveau fléau.

Quel intérêt le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, aurait-il à savourer la mort de ses compatriotes africains ? « Le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui », lançait-il dès mars 2020.

Il est évident que l’Afrique ne peut être épargnée, ne l’est déjà pas, bien que de nouvelles recherches démontrent que son mode de transmission plus inégal et plus lent se distingue des autres régions du monde. Sur l’ensemble du continent africain, plus de 2 000 décès dus au coronavirus ont été recensés. En comparaison, 140 000 personnes sont mortes en Europe occidentale, où le virus, il est important de le souligner, s’est implanté plusieurs semaines auparavant. Pour l’Afrique, cette vaine pourrait s’expliquer par la jeunesse de sa population ayant bénéficié du contrôle des maladies transmissibles telles que le VIH et la tuberculose.

Il n’en demeure pas plus urgent qu’on fasse attention avant que cette pandémie nous affaiblisse davantage à l’orée de la mondialisation. L’Afrique doit être à son rendez-vous. Elle a son mot à dire si et seulement si sa population reste en vie, en pleine santé, épanouie et aguerrie. Il est donc du devoir du citoyen lambda de s’assurer que la Covid-19 ne devienne pas un élément incontournable de sa vie quand nombreux de nos gouvernements peinent à adopter une approche proactive.

A défaut de tester, tracer, isoler et traiter, l’OMS qui s’attend à ce que les pays africains examinent toutes les options possibles, en se basant sur l’expérience de l’Asie et de l’Europe pour déterminer les options qui leur conviennent le mieux, on sera sage de limiter nos déplacements à l’essentiel, gage de notre salut personnel.

Kakou Nda

AfrikMonde.com