23-11-2022 (AfrikMonde.com) Confrontée à des défis en matière de santé et de bien-être, les jeunes réclament une plus grande attention.
Sur une population mondiale estimée à 8 milliards de personnes aujourd’hui, l’on dénombre une importante génération de jeunes, soit 1,8 milliard d’adolescents et de jeunes âgés de 10 à 24 ans. Confrontée à des défis en matière de santé et de bien-être, la plus grande génération de jeunes de l’histoire appelle au changement.
Des chiffres publiés dans le communiqué du mois de novembre 2022 de Pmnch dont AfrikMonde a reçu copie indiquent que l’adolescence est une étape critique du développement, mais entre 2003 et 2015, seulement 1,6% de l’aide sanitaire au développement a été consacrée à des programmes destinés aux adolescents. La situation a été considérablement exacerbée par la triple menace des conflits, des changements climatiques et de la pandémie de Covid-19.
Offrir des soins de santé sexuelle et reproductive de qualité aux adolescents et aux jeunes figurait en bonne place à l’ordre du jour de la Conférence internationale sur le planning familial (ICFP 2022), qui s’est tenue du 14 au 17 novembre à Pattaya, en Thaïlande. Cette rencontre sur la planification familiale et la santé et les droits en matière de procréation a réuni plus de 3 500 délégués, représentant des gouvernements, des parlements, des Ong, des agences des Nations unies, et des organisations de jeunes, du secteur privé et du monde universitaire, entre autres.
Environ 12 millions de filles âgées de 15 à 19 ans et au moins 777 000 filles de moins de 15 ans accouchent chaque année dans les pays en voie de développement. Au moins 10 millions de grossesses non désirées surviennent chaque année chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, tandis que les complications liées aux grossesses et aux accouchements figurent parmi les principales causes de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde.
En raison de la stigmatisation et des discriminations liées à l’âge et des lois ambiguës ou restrictives, les adolescents sont particulièrement exposés au cas d’avortement à risque. Sur environ 5,6 millions d’avortements qui ont lieu chaque année chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans, 3,9 millions sont pratiqués dans des conditions dangereuses, ce qui contribue à la mortalité maternelle, à la morbidité et à des problèmes de santé durables. Les écarts existants en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs (Dssr) des adolescents ont été aggravés par la Covid-19 qui, selon les estimations, réduit de 12 % l’accès des adolescents aux contraceptifs modernes et de 25 % l’accès aux soins de maternité.
I.B. (Avec sercom Pmnch)
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