[Salaires non-payés de ses agents] Le président des Escom: « Nous voulons l’application du décret pris par Président de la république »

Abidjan, 25-11-2021 (AfrikMonde.com)  « Le Président de la République, Alassane Ouattara a pris le décret No 2019-498 du 12 juin 2019, instituant des mesures d’exemption sélective de paiement des frais de prise en charge médicale des usagers des établissements sanitaires publics et des établissements sanitaires privés investis d’une mission de service public. Au sens du présent décret, on entend par établissement sanitaire privé investi d’une mission de service public, tout établissement privé bénéficiant d’une convention de participation au service public sanitaire avec le ministère en charge de la santé. Nous voulons l’application du décret pris par Président de la république. Qu’on nous paye ce qu’on nous doit », plaidait M. Ouattara Clément, président de la Confédération des Etablissements sanitaires communautaires (Escom), par ailleurs, président de conseil d’administration du Fsucom.ci Yopougon-Wassakara.

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé le lundi 20 novembre 2021 à  l’Escom de Yopougon Port-Bouët II.Dans la foulée, il a rappelé qu’au plus fort des crises politico-militaires de 1999 et de 2002, les structures sanitaires ont donné des soins  aux populations pendant que les hôpitaux généraux et les CHU étaient fermés. « Les belligérants n’ont pas touché ces structures parce qu’ils savaient qu’elles peuvent les soigner. Nous avons bravé la mort au moment où les hôpitaux publics étaient fermés. Nous avions soigné gratuitement la population pendant cette période de crise postélectorale jusqu’en avril 2011 », a révélé le président de la Confédération des Etablissements sanitaires communautaires, devant un parterre de journalistes.

Poursuivant, M.Ouattara Clément n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour expliquer que le paiement des redevances ne sont pas fait correctement et que le ministère de la santé s’est approprié du paiement des salaires de ses agents et la gestion du fonctionnement de ses structures. « Après 4 à 5 mois sans salaire, quand les agents veulent faire grève, c’est en ce moment qu’ils viennent négocier pour payer quelques mois. Nos redevances ne sont pas entièrement payées. On nous donne un forfait et on nous demande de dire à nos fournisseurs d’aller se faire payer au trésor. Si nous n’avons pas fait recours à certaines ONG et bailleurs de fonds, les structures auraient fermées. Depuis 10 ans, nos agents ont des difficultés pour se faire déclarer à la Cnps », s’est offusqué le président de la Confédération des Etablissements sanitaires communautaires.

« Comment faire face à nos charges si nous ne recouvrons pas ? », s’interroge-t-il avant de préciser depuis le juin, aucun salaire n’a été viré dans les comptes des Escom. « Nous avons écrit au ministre avec ampliation au Conseil national des droits de l’homme. Nous avons aussi écrit à la Préfecture d’Abidjan et la Préfecture de police », a-t-il conclu.

Clarisse GBAKU