8-3-2024 (AfrikMonde.com) Après six ans d’étude, Yao Kouadio Yves Marjolaine a présenté le fruit de ses recherches à l’amphithéâtre 1 de l’UFR des sciences médicales de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
C’était le lundi 26 février 2024 à l’occasion de la cérémonie de soutenance de thèse de doctorat qui avait pour thème : « Evaluation de la prise en charge de la tuberculose multi-résistante dans un centre périphérique d’Abidjan : cas du centre antituberculeux d’Adjamé de janvier 2017 à janvier 2023 ».
En présence d’un parterre de personnalités du milieu de la recherche, l’impétrant a révélé que l’étude de cohorte rétrospectives menée sur 139 patients a montré que le sexe masculin était majoritaire avec 70% des patients tout comme l’âge majoritaire était compris entre 20 et 40 ans.
Yao Kouadio Yves Marjolaine a également dévoilé que la plupart des patients avaient un antécédent de tuberculose en plus du quart qui était infecté du VIH.
Concernant les données bactériologiques, il est ressorti que le gêne-expert était présent chez les 100% de patients sur qui il a été réalisé quand la radiographie décelait que les micro-modulations et les escalassions sont les lésions les plus retrouvées.
Relativement au traitement, le doctorant en médecine a dit que l’observance n’était pas bien menée et bonne chez 26% des patients à l’image du traitement d’antirétrovirale qui n’était pas notifié dans les dossiers.
L’évolution des patients a également montré un pourcentage de décès de 11% contre 45% de guérison avec un abandon de de 8% contre 26% traitement terminé qui donne, en gros, un succès thérapeutique de 72%.
Dans l’ensemble, Yao Kouadio Yves Marjolaine a affirmé que l’évaluation de la prise en charge était plus ou moins bonne sauf que des données restaient encore élevées, notamment, l’abandon de traitement et le taux de décès considérablement élevé.
Pour corriger ces insuffisances, le meneur de l’étude suggère le changement de certaines pratiques et la mise à jour de certains traitements comme celui qui dure 9 mois favorisant son abandon.
Pour y arriver, il faut mettre en œuvre les nouvelles recommandations de l’Organisation mondiale de santé (OMS) qui préconisent depuis 2022, un schéma thérapeutique de six mois avec le traitement BPaLM/BPaL. Toute chose qui pourrait augmenter l’observance qui permettrait une bonne évolution clinique des patients.
Satisfaits des travaux et de la qualité de la présentation des résultats, les membres du jury composé d’éminents professeurs, que sont Pr. Kouakou Affoué Gisèle, Pr. Kacou N’Douba Adèle, Pr. Aka Lepri Bernardin Nicaise et Pr. Ahui Brou Jean Marcel, ont décerné la mention très honorable à Yao Kouadio Yves Marjolaine qui l’a dédiée à ses géniteurs, Yao Marcaire et Aja Adjo Irène.
Esli Tréta
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