Pèlerinage de la fête des Tabernacles en Israël : comment les 106 pèlerins ivoiriens ont échappé à la guerre

16-10-2023 (AfrikMonde.com) Le vol direct TK561 de la compagnie turque Turkish Airlines qui s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët Boigny de Port-Bouët, exactement à 20 heures 58 minutes, le jeudi 12 octobre avait à son bord 77 pèlerins chrétiens exfiltrés d’Israël en guerre. En effet, alors que les pèlerins ivoiriens, en fin de séjour, s’apprêtaient à regagner Abidjan, ils ont été surpris et bloqués en Terres Saintes par la guerre israélo-palestinienne qui a éclaté le samedi 07 octobre dernier.

Aussitôt informée de la situation, la Direction Générale des Cultes en rapport avec le cabinet du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et surtout avec le concours appuyé de nos autorités diplomatiques à Tel-Aviv et à Istanbul n’ont ménagé aucun effort pour extirper nos pèlerins chrétiens des dangers de ce conflit meurtrier.

Il avait au total 106 ressortissants (pèlerins et encadreurs) ivoiriens partis en Israël à l’occasion de la fête des Tabernacles qui ont dû être mis en sécurité dans le village de Tahibet puis à Nazareth avant de regagner l’aéroport de Tel-Aviv avant sa fermeture. La délégation ivoirienne a tout le temps voyagé la nuit pour espérer éviter les tirs de roquettes ou être tout simplement pris pour cible le temps de leur évacuation.

C’est finalement, après d’âpres tractations que nos pèlerins, ne pouvant plus voyager avec la compagnie aérienne européenne initialement commise pour les ramener à Abidjan, ont pu être évacués en Turquie dans un premier temps. Sur place, nos autorités diplomatiques se sont impliquées pour régler les questions de visa dont ne disposait aucun des pèlerins. Au final, les 106 pèlerins pris au piège de la guerre en Israël, dont la dernière vague de 77 a été accueillie, à l’aéroport FHB par le Directeur général des Cultes, Bamba Messamba.

Pour lui, en effet, c’est une situation inédite qui a été réglée promptement et efficacement. « Disons que la première des choses, c’est de dire gloire à Dieu gloire à Dieu. Parce que lorsque cette situation s’est produite, nous avons eu peur. Le temps que j’ai passé à la Direction générale des Cultes, c’est la première fois qu’un tel évènement arrive. Donc ça nous a coupé le sommeil mais Dieu merci dans les 24 heures qui ont suivi l’annonce de la triste nouvelle des dispositions ont été prises par les plus hautes autorités de ce pays… », a-t-il reconnu.

En ce qui concerne le volet psychologique, les services de M. Kourouma Lassana, Directeur de la vie cultuelle et des œuvres missionnaires et les guides religieux encadreurs se tiennent à la disposition 24h sur 24 pour tous les cas de traumatismes éventuels qui pourraient survenir chez un de ses pèlerins. Cette situation de guerre en cours en Israël si elle se poursuit risque de compromettre le calendrier des pèlerinages en Terres Saintes d’Israël comme ce fut le cas avec la crise sanitaire à coronavirus au début des années 2000.

Jules César Yao/SERCOM DGC

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