(16-03-2023) AfrikMonde.com Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, parrain de la 8ème édition des Journées ivoiriennes de l’aviculture (JNA2023), Sidi Tiémoko Touré a procédé le mercredi 15 mars 2023, à l’ouverture des travaux de ces journées.
Initialement programmée pour se tenir au mois de mars 2020, la 8ème édition des Journées ivoiriennes de l’aviculture (JNA 2023), reportées du fait de la pandémie de la Covid-19, se tient désormais depuis le mercredi 15 mars 2023, au Latrille Events, dans la commune de Cocody.
Les JNA sont une initiative qui permet de mobiliser sur une plateforme internationale d’échange et de promotion des produits avicoles, ministères, organismes nationaux et internationaux, d’éminents panelistes internationaux, institutions nationales et internationales et des opérateurs privées de la filière (producteurs, industrielles, provendiers et les distributeurs des produits de volaille).
La 8ème édition des JNA a pour thème central : « Contribution de la filière avicole à la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire ». Ces journées s’inscrivent dans la mise en œuvre du Plan stratégique de relance du développement de la filière avicole (PSRA II). Elles seront l’occasion de contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la filière pour permettre d’améliorer ainsi leur professionnalisme.
La présidente du comité d’organisation de la 8ème édition des JNA, Noelle Nouvel a remercié les sponsors, exposants et d’une manière générale, les partenaires des JNA, pour la confiance renouvelée en participant à ces journées, mais surtout pour la patience dont ils ont tous fait preuve.
Durant trois jours, les acteurs de la filière avicole seront édifiés au sens d’un changement positif des habitudes et techniques de production.
« C’est le lieu de vous inviter chers collègues aviculteurs, à être assidus au cours de ces trois journées, en sachant allier la recherche de partenariat à travers les visites de stands et le suivi des panels thématiques, afin de tirer le maximum d’enseignements des échanges », tel est l’appel lancé par le président de l’Interprofession avicole ivoirienne (Ipravi), Sylvain Gotta.
Le président Gotta a renouvelé l’engagement des acteurs de la filière avicole à être toujours à la hauteur des attentes du gouvernement avec une capacité de production toujours en constante augmentation grâce à d’importants investissements qui seront réalisés tous les ans, afin d’être toujours en mesure de répondre plus efficacement aux besoins de consommation des populations.
Saluant l’initiative des JNA, le ministre Sidi Tiémoko Touré a indiqué que le gouvernement est conscient des actions des acteurs de la filière avicole dans le cadre de la sécurité alimentaire.
Importance stratégique de la filière avicole dans l’économie ivoirienne
La filière avicole ivoirienne en 2021 c’est une production de 90 000 tonnes de viande de volaille, correspondant à un taux de consommation de 3,44 Kg/habitant (hab), contre 23 000 tonnes en 2010 soit une consommation de 1,1 Kg/hab, soit une hausse de 291% enregistrée entre les deux périodes ; une production de 1,647 milliard d’unités d’œufs de consommation, soit 63 œufs/hab, contre 695 millions d’unités en 2010 correspondant à un taux de consommation de 33 œufs/hab, soit une hausse de 136% enregistrée entre les deux périodes. Avec ce niveau de production, la filière avicole couvre les besoins nationaux de consommation en œufs et en viande de volaille.
Au plan économique et social, la filière avicole, c’est également un chiffre d’affaires de 350 milliards Fcfa, contre 80 milliards Fcfa en 2010, soit un chiffre d’affaires qui a été multiplié par 4,3 entre les deux périodes ; 250 mille emplois directs et indirects contre seulement 70 mille emplois directs et indirects en 2010, soit un nombre d’emplois directs et indirects, multiplié par 3,5. Cette filière dispose en outre, d’une grande capacité contributive à la fois, à la politique d’insertion des jeunes ainsi qu’à celle de la lutte contre la pauvreté dans le milieu rural, à travers la consommation des matières premières agricoles et sous-produits de l’agro-industrie, tels que le maïs, le tourteau de coton…
La filière avicole s’est toujours mise au service de la Côte d’Ivoire car c’est la seule filière des productions animales pour laquelle la Côte d’Ivoire couvre ses besoins par la production locale.
Des résultats satisfaisants obtenus grâce au cadre de concertation Etat-secteur privé, qui a abouti au premier plan stratégique de relance du développement de la filière avicole (PSRA), adopté en Conseil des ministres le 28 juin 2012 et suivi aujourd’hui du deuxième plan stratégique de la filière avicole le PSRA II, qui couvre la décennie 2020-2030.
Les perspectives de la filière avicole ivoirienne
S’agissant du PSRA II, il est parfaitement aligné sur la Politique Nationale de Développement de l’Elevage, de la pêche et de l’aquaculture, (PONADEPA 2021-2025) élaboré par le ministre.
Son objectif principal est le renforcement de la compétitivité de la filière avicole, avec une vision plus grande, qui ambitionne de porter à l’horizon 2030, l’offre locale de viandes de volaille et des œufs de consommation, respectivement à 200 000 tonnes et à 3,2 milliards d’unités, soit à 6,2 kg pour la viande et à 100 unités pour les œufs, par habitant et par an en 2030.
La filière avicole ivoirienne fait face depuis 2020, à de nombreuses difficultés. Ainsi, au-delà des contraintes structurelles, la filière avicole ivoirienne fait également face à de nombreux chocs exogènes significatifs, notamment la Covid-19, suivie de la guerre Russo-Ukrainienne avec comme effets, la chute de la demande suivie de la flambée des prix des intrants importés ; l’environnement sanitaire mondial et national, dominé par les influenzas aviaires.
Irène BATH
AfrikMonde.com