1er-11-2021 (AfrikMonde.com) Après l’ouverture officielle de la COP26, le dimanche 31 octobre 2021, à Glasgow en Ecosse, dans le Royaume-Uni, place ce lundi 1er novembre aux discussions sur le changement climatiques qui se tiendront sur deux semaines. En toile de fond : parvenir à zéro émission de carbone en 2050 et limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré.
Malheureusement, cette importante conférence climatique qualifiée de dernière chance et considérée comme la plus importante conférence climatique après celle de Paris en 2015, se tient avec de grands absents. Il s’agit notamment de la reine d’Angleterre et des présidents russe et chinois, dont les pays sont considérés comme les plus pollueurs au monde.
Si l’absence fort remarquée de la reine Elisabeth II se justifie par des raisons de santé, les absences de Vladimir Poutine et Xi Jinping ne sont pas officiellement justifiées. Toute chose qui amène Le Parisien à formuler l’interrogation suivante, dans une publication en date du lundi 1er novembre 2021 : « Quel espoir peut-on avoir en un sommet présenté comme celui de la dernière chance dans la lutte contre le réchauffement climatique si les dirigeants des pays les plus pollueurs ne daignent pas se déplacer ? ».
Faut-il le rappeler, c’est à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 que l’ONU s’est dotée d’un cadre de lutte contre le réchauffement climatique dénommé Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cette convention réunit presque tous les pays du monde qui sont qualifiés de Parties. Leurs représentants se rassemblent une fois par an depuis 1995 lors des COP (Conferences of the Parties) ou CDP en français.
Ainsi, au cours de ces COP, les États signataires peuvent entériner des accords sur la réduction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, avec des objectifs communs ou différenciés. Ils évaluent également à ces occasions, l’évolution de leurs engagements et de l’application de la convention-cadre. Des sessions de négociation sont réalisées en amont de ces sommets. Les COP réunissent les représentants des Parties mais aussi des acteurs non-étatiques : collectivités territoriales, ONG, scientifiques, etc. La 1re COP s’est tenue à Berlin en 1995.
A l’occasion de la COP3 en 1997, le protocole de Kyoto a été signé, avec l’engagement de 37 pays développés à réduire leurs émissions de 5% en moyenne sur la période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990. Par contre, lors de la COP15 à Copenhague, aucun accord global n’a été trouvé.
En 2012, l’Amendement de Doha a prolongé le Protocole de Kyoto. Il porte sur la période 2013-2020 et prévoit pour les pays engagés, une réduction moyenne de 18% de leurs émissions par rapport à 1990. Prévue se tenir en 2020, après la COP25 qui s’est déroulée du 2 au 13 décembre 2019, la COP26 cristallise depuis ce 1er novembre 2021, tous les espoirs en termes de décisions concrètes contre le réchauffement climatique.
Ephraïm Aboubacar
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