Entretien/Ahuili Kouassi Naylor (Candidat RHDP) : ‘’Notre candidature ne fait que perpétuer une tradition à Yamoussoukro’’

1er-2-2021 (AfrikMonde.com) Ahuili Kouassi François Naylor est vice-gouverneur au District autonome de Yamoussoukro. Il est l’un des illustres fils d’Houphouët-Boigny choisi par le Président Alassane Ouattara pour porter haut les idéaux du père fondateur de la nation à l’Assemblée pour le compte du Rhdp. Au cours d’un entretien, il a exprimé sa fierté à contribuer à faire renaître le Président Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro.

Monsieur le vice-Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, par ailleurs coordonnateur régional associé du RHDP, vous avez été choisi mais vous avez d’abord eu la motivation en étant candidat à la candidature. Qu’est-ce qui vous a motivé ?

Comme toute personne, on vient à ce niveau par l’envie non seulement de prouver qu’on existe mais c’est surtout parce qu’on a l’envie d’apporter le meilleur de soi-même. Dans une vie, il faut s’éprouver soi-même, il faut apporter le meilleur de soi-même à la société. J’ai été tantôt dans l’opérationnel, chef d’entreprise. A un moment donné, je me suis dit pour mieux réussir à appréhender certaines réalités, on ne doit pas rester en marge de l’activité politique. Il faut participer à la vie politique de sa cité plutôt que d’être en marge entrain de porter des critiques. J’estime qu’être député, ce n’est pas seulement aller à l’hémicycle. Il y a certes beaucoup de choses à faire à l’hémicycle, les lois mais pour ce que j’ai vécu comme chef d’entreprise, les desiderata de la population, on les mesure. Un député, c’est celui qui doit être très proche de la population. Savoir leurs besoins et de mieux les traduire en propositions de lois. Pour moi, un député doit aussi être un incitateur au développement.

Yamoussoukro est réputée être bastion du Pdci-Rda, quelles sont les chances réelles du Rhdp ?

Je suis candidat Rhdp et délégué départemental de la commune 1. Mes activités politiques sont portées essentiellement là où résident les habitants proches du Pdci-Rda. On ne va pas aller à la guerre en disant qu’on va perdre. Je ne suis pas défaitiste. C’est parce que nous avons des arguments valables que nous sommes candidats. Premièrement, je suis fils et natif de Yamoussoukro. J’estime personnellement que  je peux apporter mieux que ceux qui seront en face parce que j’ai déjà prouvé ici depuis 1993 jusqu’à maintenant que je peux être présent. Je l’ai toujours été. J’ai créée des entreprises, des emplois même si à un moment donné, il y a eu une léthargie c’est parce qu’il y a des moments comme dans la vie de tout être humain, il f ut remonter sur la colline pour observer. Là, comprenez que je dévale actuellement la pente. J’ai une ambition noble, saine de pouvoir compléter les actions de développement du président Alassane Ouattara. Il a besoin des élus, d’une majorité confortable au Parlement. Ensuite, la population n’est pas dupe. Moi et le ministre Diarrassouba sommes deux enfants de Yamoussoukro et pour ce faire, nous sommes très représentatifs de la population. Lui, ministre du Commerce, c’est quelque chose de très significatif, et moi, par rapport à mon  parcours et jusqu’à ce que le président de la République ait accepté de me nommer vice-gouverneur. Quand, nous serons élus, nous ne serons pas au service uniquement du Rhdp. Elus de la nation, nous travaillerons pour le bonheur du peuple. Au départ, j’étais au Pdci-Rda. Le président Houphouët est somme le père de la Nation, de tous les Ivoiriens. Donc, ces enfants doivent aller au-delà de la maison familiale et nous estimons que toutes les maisons sont des maisons que le président Houphouët a créées. C’est lui qui a donné la possibilité aux uns et aux autres jusqu’à nouvel ordre d’avoir été à l’école, d’avoir été de grands planteurs ou de chefs d’entreprise. Vous entendez bien Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix. Le mot Houphouetiste, nous le revendiquons partout. Il n’y a pas mieux que d’être Houphouetiste. Je suis fier d’être le candidat Rhdp pour porter haut non seulement le président Alassane Ouattara mais surtout pour faire revivre, renaitre le président Félix Houphouët-Boigny au niveau de Yamoussoukro. Notre listre avec le ministre Souleymane Diarrassouba a meilleur à proposer que les autres.

Une fois élu, quelle sera votre action en faveur de la jeunesse de Yamoussoukro qui bascule dans la violence ?

La cohésion sociale doit primordiale dans une société. On doit apporter le meilleur de nous-mêmes. L’amour doit prévaloir sur tout. Là où il n’y a pas d’attente, il est difficile de créer une vie harmonieuse. On doit s’éloigner du chaos. J’en fais mon maître mot. Etant moi-même de la famille du président Houphouët-Boigny, nous avons été enseignés sur ces valeurs, celui de l’amour du prochain. Qu’est-ce que j’apporte mais qu’est-ce que je reçois. La première des actions, une fois élu, c’est de faire comprendre aux uns et aux autres, que ce  qui peut prévaloir ici pour que nous ayons un socle sur lequel nous pouvons poser nos valeurs essentielles pour le développement et le bien-être, c’est celui des valeurs humaines qui sont le vivre-ensemble, de la cohésion sociale, l’amour.

Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’il faut être absolument autochtones Akouè pour être candidat à des postes électifs ?

Le président Houphouët depuis ma naissance a, toujours dans le mode des choix, pris un député Akouè et un Malinké. Il estimait que ce sont deux familles qui vivent à Yamoussoukro. C’est ce modèle que j’ai toujours vu. C’est un bel exemple que toutes les autres villes doivent copier. Cela ne fragilise pas la cohésion bien au contraire cela la renforce. Tous les enfants qui sont nés à Yamoussoukro comme le ministre Souleymane Diarrassouba, leurs parents sont là depuis très longtemps. Ils connaissent Yamoussoukro mieux que chez eux. J’ai grandi loin des considérations ethniques. Même les familles libanaises avec Zaher et Haidar, on se côtoie. D’ailleurs, on m’appelle le Libanais noir à cause de ma proximité avec ses familles là. Je suis candidat avec le ministre Souleymane Diarrassouba et ce tandem interethnique date de longtemps. Le Rhdp ne fait que perpétuer une tradition ici à Yamoussoukro.

Ange Dominique Pokpa

AfrikMonde.com