Covid-19: UNICEF et l’Union africaine pour une numérisation de l’enregistrement des naissances

Abidjan,24-06-2020 (AfrikMonde.com) Dans le cadre de la campagne lancée le 17 juin 2020 par l’Union africaine et l’Unicef et intitulée Mon nom est personne : accélérons les droits des enfants à une identité légale et l’accès aux services, dont la justice amie des enfants, l’Union africaine et l’Unicef ont lancé un appel à inclure les services d’enregistrement à la naissance dans les réponses d’urgence à la Covid-19 au niveau des soins de santé primaires en faisant ainsi des modèles innovants à généraliser, indique un communiqué de presse à nous transmis.

Ce, pour tranquilliser les populations qui craignent un recul de l’enregistrement des naissances du fait de la pandémie de la Covid-19.De même, les deux organisations soulignent la nécessité de numériser les enregistrements des naissances afin d’améliorer l’accessibilité et la disponibilité des services en période de Covid-19 et au-delà. Pour  elles, en effet, les  États africains devraient saisir toute opportunité d’intégrer aux registres d’état civil les enfants n’ayant pas de certificat de naissance.

La campagne, à en croire ledit document, vise à rallier les États membres de l’Union africaine autour d’une rapide mise en œuvre et d’un engagement en faveur de l’enregistrement universel des naissances pour tous les enfants en 2030, et de l’urgence à repositionner l’enregistrement civil et les statistiques vitales en Afrique, pour s’attaquer à l’indignité de l’invisibilité.

L’enregistrement des enfants à la naissance est l’une des composantes-clefs pour accélérer l’accès des enfants à des systèmes judiciaires amis des enfants, pour tous les enfants. « Le lancement de cette campagne Mon nom est personne fera progresser les actions étroitement imbriquées en faveur de l’accès à la justice des mineurs, en partant de la question éminemment vitale de l’enregistrement des naissances, et elle assurera également que ces activités importantes sont hébergées sur des plateformes digitales. C’est une synergie gagnant-gagnant», a déclaré le professeur Harrison Victor, Commissaire aux Affaires économiques de l’Union africaine.

la situation en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, près de la moitié des enfants qui naissent chaque année ne sont pas enregistrés à l’État civil. Cette année scolaire 2019 -2020, plus d’un million d’élèves du primaire n’étaient pas encore enregistrés à l’état civil malgré une opération spéciale en 2018 qui a permis à environ 630,000 élèves du primaire d’avoir une identité légale.

En vue de pallier cette situation, de nouveaux mécanismes d’enregistrement des naissances sont actuellement mis en œuvre dans près de 1000 maternités réparties sur tout le territoire ivoirien, poursuit le communiqué de presse , indiquant par ailleurs, qu’il  est désormais possible d’enregistrer les nouveau-nés dans les délais, dès leur naissance à la maternité et aussi lors des séances de vaccination dans plus de 1200 centres de vaccination. L’enregistrement des naissances dans les délais est un investissement dans l’avenir des enfants auxquels de plus en plus de parents consentent, soutient la note de presse.

«Les nouveaux mécanismes d’enregistrement des naissances couvrent 61% des maternités en Côte d’Ivoire et près de 51% des centres de vaccination. Grâce à ces mécanismes, le taux d’enregistrement des naissances dans les délais est aujourd’hui d’environ 60% contre 55% en 2018. Nous sommes convaincus que ces dispositifs mis à échelle permettront d’offrir à des millions d’enfants une identité légale, les mettant ainsi à l’abri d’une marginalisation,de discriminations, et d’abus et risques tels que le mariage des enfants, le trafic et le travail des enfants», a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’Unicef en Côte d’Ivoire.

Clarisse GBAKU (Source : sercom Unicef-Côte d’Ivoire)