Côte d’Ivoire/Région du Hambol : les chefs des communautés engagés pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile

17-12-2020 (AfrikMonde.com) La ville de Katiola située dans le septentrion ivoirien, précisément dans la région du Hambol, a enregistré la cérémonie de lancement des activités de production et de diffusion des prêts-à- diffuser (PAD) sur la promotion de bonnes pratiques par les leaders communautaires et les guides religieux pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile, le lundi 14 décembre 2020.

La table de séance lors de la cérémonie de lancement des activités de PAD sur la promotion de bonnes pratiques.

Cette activité qui s’inscrit dans le cadre du Projet d’Achat Stratégique et d’Harmonisation des Financements et des Compétences en Santé (Projet SPARK-Santé) qui a permis d’engager une vingtaine de leaders et influenceurs communautaires des villes de Katiola, Niakara et Dabakala. Elle intervient dans un contexte fortement marqué par la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile en Côte d’Ivoire.

L’atelier de production et de diffusion des PAD par les leaders communautaires et les guides religieux se présente comme une opportunité d’engager les communautés dans la résolution des problèmes de santé dont les causes profondes et immédiates découlent de la communauté.

C’est aussi une activité permet à ces représentants de la population, d’échanger sur les défis et les perspectives du système de santé dans la prise en charge des patients pour les services liés à la santé de la reproduction. A la fin de la formation, les participants donneront des messages de sensibilisation en français et en langues locales qui seront enregistrés et diffusés par les radios locales de la région du Hambol.

Pour sa part, le Directeur-coordonnateur du Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (PNSME), Docteur Tanoh Gnou, a rappelé que le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique prend toutes les dispositions pour améliorer l’offre de services de santé pour le bien-être des populations. « La contribution des communautés combinée à celle des prestataires de santé peut nous permettre d’atteindre notre objectif ultime qui est qu’une femme ne perde pas la vie en donnant la vie », a-t-elle souhaité.

Quant à la Coordonnatrice du Bureau régional de l’UNFPA basé à Bouaké, Alice Zadi, elle a estimé que l’UNFPA place la contribution des communautés au cœur de ses stratégies de réduction de la mortalité maternelle à zéro d’ici à 2030. « Avec nos partenaires du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et de l’Unité de Coordination des Projets Santé de la Banque mondiale (UCPS-BM), nous sommes engagés à travailler main dans la main avec les communautés et les prestataires de santé, pour faire de cette ambition de « zéro décès maternelle », une réalité en Côte d’Ivoire », a-t-elle rassuré.

Faut-il le rappeler, selon la MICS 2016, la Côte d’Ivoire connait une faible utilisation des services de santé maternelle. Ainsi, 51,3% des femmes enceintes ont réalisé leur CPN4 dont seulement 34% ont effectué leur première CPN au cours du premier trimestre de leur grossesse, et 73,6% d’entre elles ont accouché avec l’assistance d’un prestataire de santé qualifié.

En outre, il y a une insuffisance de la disponibilité des soins obstétricaux néonataux d’urgence (SONU) de base et complet (4,4% SONUB et 11% SONUC (Enquête Rapide 2017), un besoin non satisfait de Planification Familiale de 32,7% chez les femmes en union et une faible prévalence contraceptive moderne de 21,8%.  (Rapport 2017 PMA 2020 Côte d’Ivoire). Le Projet SPARK-Santé est financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre conjointement par le PNSME, l’UNFPA et l’UCPS-BM. Il vise à améliorer l’offre et la demande des services de santé maternelle, néonatale et infantile en Côte d’Ivoire.

Elvire Traoré

AfrikMonde.com