1er-10-2021 (AfrikMonde.com) Le contrat qui liait les 10 300 enseignants contractuels du secondaire et du primaire à l’Etat de Côte d’Ivoire a officiellement pris fin, le jeudi 30 septembre 2021. Une situation qui invite à l’interrogation suivante : quel sera le sort de ces volontaires qui, depuis maintenant trois années scolaires ont contribué à la formation d’une génération d’élèves ivoiriens ?
La réponse à cette interrogation n’a pas tardé à venir avec la sortie de la Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, qui a demandé à tous les contractuels qui avaient déjà regagné leur poste au terme des vacances scolaires, de les maintenir jusqu’à nouvel ordre.
Quand bien même le contrat n’est pas officiellement renouvelé, cette recommandation de madame le Ministre est toutefois perçue comme une reconduction tacite dudit contrat. Il se pose dès lors la problématique du salaire des enseignants contractuels qui a toujours souffert d’irrégularité depuis que ceux-ci ont commencé à exercer.
Dans sa requête de maintenir les contractuels à leur poste de service respectif, Professeur Mariatou Koné a regretté cet état de fait qui plonge les enseignants dans la précarité. Alors même qu’il leur est demandé de poursuivre le travail, l’Etat reste devoir deux mois de salaire (août et septembre) aux enseignants contractuels, dont la quasi-totalité a dû s’endetter pour rejoindre leurs établissements respectifs, à la fin des vacances scolaires.
Pendant qu’il est demandé à ces valeureux pères de famille de continuer à donner le savoir aux enfants, il est impérieux que les autorités compétentes pensent à s’acquitter des deux mois d’arriérés et régulariser la situation salariale des enseignants contractuels, au risque de les clochardiser devant leurs élèves.
Abdoul Kader Soumahoro
AfrikMonde.com