AfrikMonde.com (07-12-2025) Le Conseil du coton et de l’anacarde, structure de régulation, de suivi et de développement des filières coton et anacarde, en plus de ses missions régaliennes, a décidé de reconnaître et de valoriser les efforts des producteurs de ladite filière. D’où l’organisation des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde (Jnpca) dont la première édition aura lieu les 17 et 18 janvier prochains, au Parc des Exposition d’Abidjan, dans la commune de Porte-Bouet, route de l’aéroport Félix Houphouët Boigny autour du thème : « Valoriser durablement le potentiel des filières coton et anacarde pour des producteurs prospères ».
L’information a été donnée par le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Berté Mamadou, au cours de la conférence de presse organisée, lundi 6 janvier 2025, au Novotel Abidjan-Marcory. « Cette manifestation instituée et dont les prochaines éditions se tiendront chaque année dans les régions de production, a vocation non seulement de célébrer le mérite des acteurs à travers plusieurs prix qui seront attribués, mais de donner aussi plus de visibilité aux produits issus de ces deux spéculations, par une campagne de promotion de leur consommation », a affirmé le DG du Conseil du coton et de l’anacarde.
Les Jnpca donneront ainsi l’occasion de célébrer le succès et de rendre hommage aux producteurs qui sont au cœur de la dynamique de la filière coton-anacarde. Le DG du Conseil du coton et de l’anacarde a soutenu que le travail acharné et le savoir-faire de ces acteurs sont les clés de la réussite de la Côte d’Ivoire. « Chaque hectare cultivé, chaque graine plantée, raconte une histoire d’espoir, de détermination et de succès. Il ne s’agit pas seulement d’agriculture et d’économie, mais aussi des rêves et des aspirations à la dignité de millions de familles ivoiriennes. Voilà tout le sens et la portée de cet événement inédit dans l’histoire des filières coton et anacarde », a souligné le DG, faisant remarquer que le travail des acteurs de la filière coton et anacarde mérite respect, soutien et célébration.
Les Jnpca ont aussi pour objectifs de promouvoir les chaines de valeur des filières coton et anacarde. Il s’agit, notamment de promouvoir la consommation locale des produits du coton et de l’anacarde, en mettant en avant leurs qualités nutritives et leur diversité ; valoriser les produits transformés issus de ces filières, qui offrent de nombreuses opportunités de développement économique ; renforcer la coopération entre tous les acteurs de la chaîne de valeur, des producteurs aux transformateurs en passant par les exportateurs et soutenir la transition vers une agriculture durable en promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et des communautés, etc.
Les Jnpca seront certes, un moment pour magnifier les acteurs des filières coton et anacarde, mais ce sera aussi une occasion pour réfléchir sur les leviers à actionner, dans les prochaines années pour consolider les acquis de la réforme de ces deux filières afin de les rendre plus compétitives et plus résiliente.
Au cours des dix dernières années de mise en œuvre de la réforme engagée en septembre 2013, la filière anacarde, faut-il le noter, est devenue un secteur clé de l’agriculture ivoirienne, avec une production de noix brutes de cajou qui est passée de 450 000 tonnes en 2012 à plus de 1 200 000 tonnes en 2023. Cela a renforcé la position de la Côte d’Ivoire en tant que leader mondial en production et en exportation. De plus, le pays est devenu, depuis 2022, le 3ème transformateur mondial de noix brutes de cajou et le 2ème fournisseur d’amandes, après le Vietnam.
Quant à la filière coton, elle a aussi connu une progression qui a permis de réaliser 559 000 tonnes de coton graine en 2021 avant d’être confrontée, en 2023, à une crise, sans précédent, liée à l’infestation des jassides qui a menacé le fondement même des moyens de subsistance des agriculteurs. Pour relancer la production, des pesticides plus efficaces ont été introduits, appuyé par une grande campagne de sensibilisation et de mobilisation des producteurs. Les résultats de la campagne 2023-2024, bien que légèrement inférieurs aux objectifs fixés, sont cependant supérieurs à ceux de l’année précédente, ce qui démontre la résilience de la filière.
Nafi SANOGO
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