Transformation locale du cacao en produits semi-finis ou finis : L’Angola séduit par le modèle ivoirien

AfrikMonde.com (29-06-2024) Le Président angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço a découvert, vendredi 28 juin 2024, la chaîne de transformation locale du cacao en produits semi-finis ou finis, notamment le modèle de Cemoi. Il était accompagné pour la circonstance de son épouse et d’une délégation composée de ministres et d’Hommes d’affaire angolais.

En présence du Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé et du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, le président angolais s’est rendu au quai de déchargement des fèves de cacao et dans les entrepôts des produits semi-finis et finis. Le numéro un angolais a été instruit sur les différentes étapes de la fabrication du chocolat.

Au terme de la visite, le président João Manuel Gonçalves Lourenço s’est réjoui du processus de transformation locale du cacao en produits semi-finis ou finis. Il a félicité la Côte d’Ivoire pour le dynamisme de son industrie cacaoyère.

Le Premier ministre ivoirien a indiqué que la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie en ce qui concerne la transformation de ses produits agricoles.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a félicité le Président angolais pour son engagement en faveur de l’agriculture dans son pays.

Il a indiqué à l’hôte de la Côte d’Ivoire qu’à ce jour, la Côte d’Ivoire compte 12 entreprises pour 14 usines qui transforment le cacao en masse de cacao, beurre de cacao et en d’autres dérivées semi-finies. Adjoumani a souligné que cette étape constitue la première transformation.

Le ministre a informé la délégation angolaise que la capacité de broyage de la Côte d’Ivoire est estimée à 972 000 tonnes avec un taux de transformation effectif de 35%. « Nous comptons, cependant, porter cette capacité de broyage à 1 176 040 tonnes. Et pour y parvenir, plusieurs usines sont en construction. Elles viendront renforcer notre tissu industriel », a mentionné Adjoumani.

Il a précisé que pour la seconde transformation du cacao, ce sont au total 52 opérateurs qui sont en activité en Côte d’Ivoire. « Parmi eux, l’on note 24 sociétés coopératives et 1 industriel, en l’occurrence l’entreprise Cemoi Chocolat, qui fait de la transformation de cacao en produits semi-finis et finis, notamment la masse, le beurre, le tourteau, la pâte à tartiner et la poudre de chocolat pour petit déjeuner », a présenté le ministre ivoirien de l’Agriculture, puis de préciser, concernant la commercialisation des produits transformés que, les produits de première transformation sont vendus à des clients en Europe où ils sont utilisés pour fabriquer du chocolat. La poudre de petit-déjeuner, la pâte à tartiner au chocolat et les tablettes de chocolat sont vendus localement et dans d’autres pays d’Afrique sub-saharienne.

Cemoi Côte d’Ivoire, faut-il savoir, c’est 1 000 employés, un chiffre d’affaires d’environ 150 milliards Fcfa, une production de 40 000 tonnes de pâtes cacao masse, 6 000 tonnes de beurre et 11 000 tonnes de tourteaux. L’usine de chocolaterie est installée à la Zone industrielle de Yopougon (Abidjan).

La République d’Angola est un partenaire essentiel pour la Côte d’Ivoire et réciproquement. Au niveau de l’import-export, les principaux produits que la Côte d’Ivoire importe de l’Angola sont essentiellement, les bonbonnes de gaz, le butane liquéfié, les produits alimentaires et des produits de consommation divers. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire exporte vers l’Angola le café, le coton, le caoutchouc et divers autres produits.

Le jeudi 27 juin 2024, António Francisco de Assis, ministre de l’Agriculture et des Forêts de l’Angola et le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani ont signé un accord de coopération dans le domaine agricole.

L’un des axes de coopération retenu dans cet accord est la production et la transformation des récoltes de café, cacao, noix de cajou, palmier à huile et coton. La présence du président de l’Angola dans l’usine de la société Cemoi traduit ainsi la détermination du pays à construire un avenir basé sur la transformation locale des produits agricoles.

Irène BATH

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