« Tout savoir sur . . . » les filières Coton et Anacarde : Dr Adama Coulibaly dresse son bilan

AfrikMonde.com (05-06-2024) Le Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde était l’invité du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), dans le cadre de l’émission intitulée « Tout savoir sur… ». Face à la presse et aux internautes, Dr Adama Coulibaly a présenté les récents développements des deux filières.

S’agissant de la filière coton, le zonage qui consiste en la délimitation des zones de production et leur attribution aux sociétés cotonnières, a permis de booter la production du coton graine qui, de 310 377 tonnes (campagne 2015-2016) a atteint un niveau de 559 483 tonnes au cours de la campagne 2020-2021 et 539 623 tonnes en 2021-2022.

Cette nette progression de la production a été contrariée par les jassides qui sont des insectes ravageurs qui ont fait chuté la production du coton graine à 236 186 tonnes en 2022-2023.

« Aujourd’hui, grâce au soutien du Gouvernement et les actions menées par le Conseil du Coton et de l’Anacarde en lien avec les acteurs regroupés au sein de l’Intercoton, on assiste à une remontée de la production qui se situe à 347 922 tonnes, soit un gain de 111 736 par rapport à la précédente campagne », a souligné Dr Adama Coulibaly.

Au niveau de la filière anacarde, le Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde a présenté également des résultats satisfaisants. L’on retiendra de son intervention que la filière anacarde est partie de moins de 500 000 tonnes avant la réforme pour atteindre 649 587 tonnes de noix brutes de cajou en 2016. Et depuis, la production a connu une courbe ascendante pour atteindre 1 225 935 tonne en 2023.

« Pour la campagne courante, nous avons une prévision de production de 1 250 000 tonnes mais révisées à 1 000 000 tonnes en raison des conditions climatiques défavorable cette année sur toute la zone de production et dans tous les pays. 842 733 tonnes ont été réceptionnées chez les transformateurs et les exportateurs », a dit le DG du Conseil.

Ces différents résultats, apprend-t-on, font aujourd’hui de la Côte d’Ivoire, le premier pays producteur et premier exportateur de noix brutes de cajou, depuis 2015.

Au niveau de la commercialisation pour cette année, ce sont 193 entreprises qui sont agréées pour l’export dont119 coopératives et 74 sociétés commerciales.

Pour l’achat bord champ ce sont 1570 acheteurs qui sont agréés dont 1288 coopératives, 129 sociétés commerciales et 35 UT.

La transformation locale de la noix brute est passée de 40 383 tonnes en 2016, soit 6,22% de la production nationale à 265 863 tonnes en 2023, soit 21% de la production nationale. Aujourd’hui, la quantité achetée par les  transformateurs a déjà dépassé les 300 000 tonnes pour une prévision de 300 000-320 000 tonne.

« Ce sont environ une trentaine d’unités industrielles, d’une capacité installée de 350 000 tonnes, qui animent ce segment d’activités avec un soutien résolu du Gouvernement qui a mis en place une série de mesures incitatives. Aujourd’hui, notre pays se hisse au rang de deuxième exportateur d’amandes, après le Vietnam et troisième pays transformateur au monde. Ces usines ont généré plus de 15 000 emplois directs dont 70% de femmes », a apprécié Dr Adama Coulibaly. Puis de signifier que les perspectives de la transformation sont bonnes et dégagent un dynamisme certain. La preuve, de nombreux projets de construction d’usines sont en cours et pourraient permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs de transformation d’ici à 2037.

Le Conseil du Coton et de l’Anacarde, faut-il le rappeler, a été créé par la loi n°2013-656 du 13 septembre 2013, en remplacement de l’Autorité de Régulation du Coton et de l’Anacarde (ARECA). Il a en charge le suivi des règles relatives à la commercialisation du coton et de l’anacarde et à la régulation des activités des deux filières. Puis la mise en place et le suivi d’un cadre réglementaire et un environnement permettant d’optimiser les revenus des producteurs et des autres acteurs des filières coton et anacarde.

Irène BATH

AfrikMonde.com