Le retrait des rebelles du M23 : la condition pour baisser la tension
2-8-2022 (AfrikMonde.com) Accusée d’inefficacité, les populations congolaises demandent bruyamment le départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO), à travers plusieurs manifestations violentes contre les camps de cette mission à l’Est de la RDC.
La dernière date du 1er août 2022 où la police et l’armée ont eu recours à des tirs de sommation pour disperser les manifestants qui tentaient de s’approcher de la base de la mission onusienne à Beni. Dans le territoire de Beni, au poste frontalier de Kasindi, des casques bleus avaient ouvert le feu, tué trois personnes et fait quinze blessés.
Le bilan des échauffourées et autres violences ayant entouré les manifestations contre la Monusco dans l’Est de la République démocratique du Congo a doublé. De retour d’une mission dans cette partie de la RDC en proie à des manifestations contre la mission onusienne, les autorités ont donné un bilan de 36 morts dont 4 casques bleus en une semaine de tensions contre les Nations unies dans les villes de Goma, Butembo, Uvira, les localités de Kanyabayonga et Kasindi.
Une situation qui a amené le Gouvernement à réévaluer avec la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo le plan de son retrait définitif du territoire congolais. Pour sa part, le Président Félix Tshisekedi a soutenu, au cours d’un entretien avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, que le retrait des rebelles du M23 de toutes les localités actuellement occupées est la condition à la baisse de la tension dans la région.
Abdoul Kader Soumahoro
AfrikMonde.com