Les populations de Sianhala (Bagoué), Wayéré (Folon) et Fengolo (Kabadougou) appelées à cultiver la paix #ConflitFoncier

10-6-2020 (AfrikMonde.com) Avec sa double casquette de ministre et de coordonnateur Rhdp de la région de la Bagoué, Bruno Nabagné Koné a invité, le vendredi 29 mai dernier, les populations des villages de Sianhanla, Wayéré et fengolo respectivement dans les régions de la Bagoué, du Folon et du Kabadougou à œuvrer pour une paix durable.

Et ce, deux semaines après un violent conflit foncier meurtrier qui a opposé les trois villages susmentionnés autour d’une parcelle litigieuse, occasionnant trois morts, six blessés et un disparu. C’est la salle de réunions du Collège moderne de Sianhala qui a servi de cadre à la rencontre. Les différents porte-paroles des villages en conflit, ainsi que les autorités administratives et sécuritaires locales se sont longuement et largement étendu sur les raisons et les causes du litige.

« Les problèmes de terre sont, malheureusement, récurrents partout en Côte d’Ivoire. Mais, beaucoup de cas surviennent régulièrement dans notre région (…), ici, le problème était jusqu’à présent relativement discret. Il est apparu plus fortement, il y’a à peu près trois mois. Nous avons écouté tous les protagonistes. Nous avons parfaitement compris la situation puisque les populations des trois villages concernés se sont clairement exprimé », a expliqué le ministre Bruno Koné.

Tout en affirmant sa volonté de jouer sa partition afin de faire de la paix une réalité dans la zone en conflit, il a engagé les acteurs et toutes les parties prenantes dans la prévention et la gestion des conflits. « On ne règle pas les problèmes par la violence. Il faut procéder par le dialogue. Nous souhaitons que cela prévale, chaque fois, qu’il y’a des soucis (…), nous faisons confiance à nos autorités à travers le programme de délimitation des terroirs. Nous attendons que la délimitation se fasse clairement entre les villages concernés », a-t-il soutenu.

Non sans rassurer ses interlocuteurs en ces termes : « ce n’est pas le lieu de décider. L’important pour nous, ce n’est pas de trancher, de dire que tel est coupable ou que tel ou tel devrait être puni. Notre rôle est d’appeler à l’apaisement, à la retenue pour que les populations puissent vaquer à leurs occupations tranquillement », fait-il  savoir.

Avant de faire la proposition selon laquelle, « la parcelle litigieuse soit mise en parenthèse, le temps que les discussions se fassent et que les uns et les autres soient rassurés par la présence de tous. Nous sommes dans cette logique », a conclu le ministre et coordonnateur Rhdp de la région de la Bagoué.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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