AfrikMonde.com (29-06-2024) Les résultats d’un sondage sur la manière dont les Ivoiriens s’informent ont été présentés, le jeudi 27 juin 2024, au cours d’une cérémonie à la Maison de la presse, à Abidjan-Plateau.
L’étude commanditée par l’Autorité nationale de la presse (ANP) révèle les habitudes d’information des Ivoiriens. Il ressort des conclusions de l’étude que les principales sources d’information des Ivoiriens sont respectivement la Télévision, l’Internet, la presse digitale et la presse écrite. S’agissant des canaux d’information les plus crédibles, après la télévision ivoirienne, viennent respectivement l’Internet (50,8%), la Radio (46,5%) et la Presse écrite (papier et digitale : 31,9%). Toujours selon l’étude, 65,6% de la population qui sait lire estime que la liberté de la Presse est une réalité en Côte d’Ivoire.
Justifiant la réalisation de cette enquête, le président de l’ANP, Samba Koné a souligné qu’après des études diagnostiques réalisées sur la presse, il ressort que ce secteur va mal. Pour preuve, il a indiqué que le chiffre d’affaires réalisé est en constante baisse. « Les statistiques sont connues. En 2023, la presse imprimée, c’est-à-dire une vingtaine de quotidiens et autant d’hebdomadaires, cette catégorie de média a réalisé un chiffre d’affaires en vente de 546 millions Fcfa. En 2011, ce chiffre d’affaires avoisinait les 6 milliards Fcfa. A l’évidence, nos compatriotes tournent de plus en plus le dos à la presse », a mentionné le président de l’ANP. D’où l’intérêt de l’enquête qui, a-t-il dit, permet aujourd’hui d’avoir des réponses à plusieurs questionnements. Samba Koné a promis que cette enquête sera actualisée chaque année. L’objectif étant de sortir les médias du marasme dans lequel ils végètent chaque année.
Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, a salué les résultats de l’enquête qui, selon Lui, invitent à réfléchir à plusieurs questions notamment comment soutenir au mieux les médias traditionnels, tout en encourageant l’adoption des médias numériques ; comment lutter contre la désinformation et promouvoir une culture de l’information vérifiée et comment garantir que tous les Ivoiriens, quelle que soit leur situation sociale ou géographique, aient accès à une information de qualité.
Amadou Coulibaly s’est réjoui de cette initiative de l’Autorité nationale de la presse qui, a-t-il dit, contribuera à la prise de décisions pour l’assainissement et le rayonnement du secteur des médias et participera au processus démocratique de la Côte d’Ivoire.
Le ministre a invité l’ensemble des patrons de presse, ainsi que des responsables des organisations à poursuivre la discussion sur comment travailler ensemble pour créer un environnement informationnel plus sain et plus démocratique pour la Côte d’Ivoire.
Amadou Coulibaly a indiqué que les résultats de cette étude restent précieux et permettront de mieux cerner les défis et les opportunités qui se présentent dans le secteur de la presse et aideront à prendre des décisions justes.
Il a souhaité que les résultats de cette enquête viennent compléter les études déjà réalisées pour une meilleure prise en compte des problèmes des médias ivoiriens.
Le lundi 24 juin 2024, le ministre a procédé au lancement de la plateforme dénommée « En ligne tous responsables », dont l’objectif est de lutter contre la désinformation en ligne, avec pour slogan « Stop au sorcier numérique ».
En février dernier, le ministre a réceptionné les résultats de l’étude sur le modèle économique et la professionnalisation de la presse en Côte d’Ivoire, dont l’objectif était de réaliser un diagnostic de la crise économique traversée par la presse écrite et de proposer des perspectives de développement.
Les parties prenantes à l’enquête sur la façon dont les Ivoiriens s’informent sont : l’Autorité Nationale de la Presse (ANP), l’Agence de Soutien et de Développement aux Médias (ASDM), le Cabinet d’Etudes SIVES et des médias partenaires.
Irène BATH
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