9-8-2022 (AfrikMonde.com) Accusé d’être à l’origine de manifestations armées sur la voie publique, le Gouvernement guinéenne reproche au Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée. C’est pourquoi, par un arrêté signé le lundi 8 août, le Gouvernement de transition a annoncé sa dissolution, le mardi 9 août 2022.
La publication de cet arrêté intervient dans un contexte où le mouvement de contestation a annoncé le terme de sa trêve pour des négociations avec le Gouvernement, en vue de lancer de nouvelles manifestations pour dénoncer la non satisfaction de ses demandes d’un dialogue crédible sur la transition vers un pouvoir civil.
Rappelons que les manifestations organisées les 28 et 29 juillet 2022, interdites par les autorités étaient à l’initiative du FNDC. Elles avaient, ce jour, enregistré la mort de cinq personnes. Il est également bon de rappeler que le Front national pour la défense de la Constitution avait orchestré des mois de mobilisation de 2019 à 2021 contre le président Condé (2010-2021), avant que celui-ci ne soit finalement renversé par la junte.
Cette reprise des manifestations intervient au lendemain d’une rencontre à Conakry entre des médiateurs ouest-africains, dont l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi, et le chef de la junte et des officiels guinéens, le colonel Mamady Doumbouya.
Abdoul Kader Soumahoro
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