3-7-2021 (AfrikMonde.com) La deuxième édition du Cacao festival international (CFI) se déroulera les 30 et 31 juillet prochain à la place Henri Konan Bédié d’Agboville. Ce festival d’hommage aux cacaoculteurs sera encore ponctué par de nombreuses activités socio-culturelles et surtout placé sous le thème de la lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao. Constant Guéi, le Commissaire général de ce grand festival, nous en parle dans cet entretien.
A quelle problématique répond l’initiative du Cacao festival international ?
Nous avons initié le Cacao festival international pour célébrer et rendre hommage à nos parents producteurs. En effet, C’est grâce à leur labeur et leur courage que la Côte d’Ivoire occupe le rang honorable de premier pays producteur de cacao au monde. Si nous en sommes tous fiers et que nous en bénéficions directement ou indirectement, il faut alors marquer le pas pour leur dire merci. C’est donc une fête populaire que nous offrons aux producteurs. C’est aussi une plateforme d’échanges, de rencontres mais surtout d’opportunités à rapidement saisir pour les annonceurs devant plus de 3000 festivaliers que nous attendons à Agboville.
Le festival est à sa deuxième édition. Pouvez-vous nous parler de son contenu et des éventuelles innovations de cette deuxième édition ?
Déjà nous ferons cette année le festival à Agboville, en raison de son caractère tournant. L’idée est de régulièrement toucher le producteur, d’être plus proche de lui et ce dans toutes les grandes zones de production. Mais, nous gardons les articulations traditionnelles de la première édition, c’est-à-dire la grande parade des producteurs à travers la ville, les distinctions des meilleurs producteurs et acteurs de la filière, le concours ‘’Miss Cacaofesti’’, les expositions commerciales et animations artistiques. Pour cette deuxième édition, ce qui s’ajoute vraiment, de prime abord est la crédibilité que gagne le festival auprès des institutions. En effet, cette édition est placée sous le patronage du Ministre d’Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, sous le parrainage du Ministre Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’Industrie, en partenariat avec le Ministère de l’Emploi et des Affaires Sociales, monsieur Adama Camara, avec surtout le soutien du Conseil du Café-Cacao. D’autres institutions arrivent… Voilà donc la crédibilité que nous gagnons. A nous de pouvoir capitaliser tout cela au profit du festival et du producteur. C’est pourquoi, à cette deuxième édition, nous nous sommes attachés les services de l’agence Coquillages Communication dont l’expertise est aujourd’hui reconnue dans le secteur de l’évènementiel. Au niveau du contenu, nous avons deux nouvelles activités que sont la journée sportive (fitness, gym, tournois de foot et d’awalé, initiation à la pétanque) et le concours du meilleur chocolatier pour promouvoir le chocolat ivoirien réalisé localement, en vue d’impulser la dynamique de la consommation locale. Enfin, il faut pouvoir dire que cette édition 2021 est placée sous le thème de ‘’La sensibilisation sur la lutte contre le travail des enfants dans le milieu cacaoyer’’. C’est donc deux journées assez pleines.
Pourquoi avez-vous opté pour ce thème ?
Sans être expert, tout le monde remarque que ce fléau vend une mauvaise image du cacao ivoirien et donc aussi l’image du pays. Ce qui a un impact clairement négatif sur le secteur. Chacun à son niveau doit être un relais de l’action gouvernementale dans la sensibilisation contre ces mauvaises pratiques et même ce trafic honteux. C’est pourquoi, au niveau du festival, nous avons décidé de contribuer à cet élan gouvernemental, puisque le cœur de cible de ce festival, ce sont les producteurs. Nous aurons des conférences publiques d’experts sur ce thème aux fins de sensibiliser davantage nos parents.
Vous avez avancé le chiffre de plus de 3000 festivaliers. On est tenté de vous demander comment se passe la mobilisation…
Je peux vous assurer aujourd’hui de la mobilisation des producteurs. Ils l’ont déjà démontré à la première édition à Duékoué, où la grande place publique avait été prise d’assaut. Ils sont venus des campements et hameaux pour venir faire la fête. Ils savent que c’est leur fête et ne voudront pas louper ce moment. Je voudrais saluer et remercier ici nos dynamiques partenaires dans cette mobilisation. Il s’agit de la FOPCC (Fédération des Organisations de Producteurs de Café-Cacao), La SCINPA (Société Coopérative Ivoirienne de Négoce de Produits Agricoles) et l’Association des Présidents de Conseil d’Administrations de Coopératives de café-cacao (ASPCACC).
Avez-vous un appel particulier à lancer ?
Oui, avant de lancer l’appel, je voudrais remercier l’Honorable Cisse Aboubakari, DGA des Impôts et parrain de la première édition du Festival qui a eu lieu à Duékoué. Nos remerciements appuyés vont également à l’endroit de la mairie de Duékoué, avec à sa tête le maire Honoré Guibony, Maman Boya, présidente de l’ONG ‘’Conscience Propre’’, Madame Douarou 3de la Fondation Leadership Féminin et tous ceux qui ont soutenu de près ou de loin cette première édition. Je voudrais maintenant lancer un appel aux populations et au grand public de se déplacer massivement pour venir communier avec nos parents producteurs de cacao. Enfin, nous voudrons inviter tous les annonceurs à s’approprier cet évènement qui s’annoncent haut en couleur !
Réalisé par Ange Dominique Pokpa
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