2-11-2022 (AfrikMonde.com) Le Secrétaire général du Syndicat libre des agents de la Sodefor (Sylia-Sodefor) a animé un point de presse, le lundi 31 octobre 2022, dans les locaux de l’Unité de gestion forestière de l’Anguédédou, pour s’insurger contre l’opacité qui règne sur la saisie d’un chargement de bois.
Le Lieutenant Ouattara Ziépleu Lacina a exigé que la lumière soit faite sur la saisie du chargement de bois issus du sciage à façon opérée par l’Unité de gestion forestière de Sougourou (région de Bouaké) et acheminé, selon des instructions, à la direction régionale des Eaux et Forêts de Bouaké. Il explique cette démarche par une volonté de clarification des rôles entre les éléments des Eaux et Forêts en service à la Sodefor et ceux du ministère des Eaux et Forêts.
Le conférencier s’explique difficilement et s’insurge contre la reprise du contrôle des activités du sciage à façon qui échappe désormais aux agents de la Sodefor dont la mission principale est de préserver les massifs forestiers. Le Lieutenant Ouattara est d’autant plus remonté que, malgré le Décret pris, il y a peu en Conseil des Ministres qui l’interdit, les activités du sciage à façon sont de plus en plus constatées dans les zones Centre et Nord de la Côte d’Ivoire.
« Ce sont les mêmes formations que nous avons suivies. Nous sommes tous comme des officiers de la police judiciaire assermentés. Pourquoi nous devons être dessaisis d’une procédure de constatation d’infraction forestière, alors que ceux à qui on remet le dossier ne connaissent pas les tenants et aboutissants de ladite procédure ? », s’est-il interrogé, avant de s’étonner de la porosité ambiante au niveau des différents corridors qui facilitent la circulation des chargements de bois issus du sciage à façon.
Le Lieutenant Ouattara Ziépleu Lacina estime que cette manière de faire cache des dessous. A juste titre, il a prévenu que le Sylia-Sodefor se réservait le droit de toujours suivre l’affaire même de loin. « Qui veut-on protéger ? », s’est-il encore interrogé, puis a promis que le plus grand syndicat de la Sodefor ne se laissera pas distraire dans la suite judiciaire à donner à la saisie de plus de 1000 madriers issus du sciage à façon.
« Nous devons clarifier les choses pour que les responsabilités soient situées à tous les niveaux. Nous devons savoir exactement où a eu lieu l’infraction et la nature et le nombre de bois abattus. Ces différentes étapes aboutiraient sûrement à l’auteur de l’infraction et ses différents complices », a-t-il fait la promesse, avant de se demander bien à qui profite une telle activité qui met en péril la forêt ivoirienne.
Dans la foulée, il a invité l’ensemble des agents des Eaux et forêt à plus de vigilance et de professionnalisme et exhorté les hauts responsables du ministère des Eaux et forêts à s’engager résolument et sincèrement auprès des agents, afin de faire respecter les différents textes intervenants dans le cadre de la conduite des procédures de constatations et de répression des infractions forestières.
Abdoul Kader Soumahoro
AfrikMonde.com