12-7-2024 (AfrikMonde.com) Dans le cadre des activités du Projet Femmes 60567 de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes-Côte d’Ivoire (UITA-CI), une Journée de sensibilisation et de formation sur la syndicalisation de la gent féminine s’est ténue, le samedi 6 juillet 2024, au Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) à Abidjan-Cocody-Quartier Mermoz.
A cette occasion la coordinatrice dudit projet, Eugénie Silloué, a émis le vœu de mettre fin à des situations qu’elle qualifie d’alarmantes.
« Cette journée de sensibilisation et de formation sur la syndicalisation des femmes a été organisée parce qu’en Côte d’Ivoire, nous avons remarqué que beaucoup de femmes ne sont pas syndiquées. Il y a moins de femmes responsables de syndicat dans le pays. Que ce soit dans le secteur privé comme public, elles ne sont pas assez représentées. Ce qui est alarmant dans les luttes émancipatrices que nous menons en général puis de façon particulière, lorsqu’on veut améliorer nos conditions de vie sur le plan professionnel. De nos jours, il faut que les femmes s’impliquent massivement dans le syndicalisme pour pouvoir résoudre elles-mêmes les problèmes spécifiques liés à leur morphologie. S’investir considérablement pour lutter en faveur de congés ou permissions en cas de règles douloureuses, grossesses ou accouchements présentant des complications, ne signifie pas fuir ses engagements pour l’égalité des sexes », a déclaré la première responsable du projet.
Ce, en exhortant les responsables syndicaux à syndiquer davantage de femmes et à les responsabiliser de sorte qu’elles s’impliquent véritablement dans l’animation et la vie syndicale.
Une quarantaine de personnes a pris part à cette Journée de sensibilisation et de formation (30 femmes et 10 hommes). Les échanges ont tourné autour de l’historique du syndicalisme en Côte d’Ivoire, de la maigre proportion des femmes au sein des syndicats et délégués du personnel ainsi que des témoignages de situation que les participants ont vécu en entreprise ou dans leurs services.
Dans une méthode participative, le formateur en Leadership et en Management, N’Guessan Konan Roger, a regroupé les participants en différents petits groupes sous forme d’ateliers, afin de créer une véritable interaction pour un partage d’expériences conséquent en la matière.
« Cette formation visait à apprendre des expériences que les travailleuses et travailleurs vivent quotidiennement dans l’exercice de leurs fonctions afin de motiver et mobiliser plus de femmes au syndicalisme pour mieux mener les luttes, les négociations pour l’amélioration de leurs propres conditions au travail. Ces quarante personnes formées deviennent comme des ambassadeurs qui doivent relayer les informations auprès de leurs collègues, leurs amis ou autres types de connaissances et patrons où ils se trouvent », a expliqué l’expert.
Michaël Doug
AfrikMonde.com