(21-06-2023) AfrikMonde.com Avec deux Coupes d’Afrique des Nations de football (CAN), deux médailles (or et bronze) en Taekwondo aux Jeux Olympiques de Rio 2016, des médailles d’argent et de bronze en athlétisme, la Côte d’Ivoire fait figure de grande nation sportive.
En plus d’être un facteur de rayonnement pour le pays, le sport renforce la cohésion sociale et fait partie des grands axes de la politique gouvernementale. A travers des soutiens multiformes et des programmes spécifiques, la Côte d’Ivoire entend en faire un maillon essentiel de son développement économique. Cela explique l’intérêt que l’Etat accorde au développement de tous les sports. Les populations, quant à elles, éprouvent la même fierté, aussi bien face aux succès des équipes de football, que devant ceux acquis en athlétisme et au taekwondo.
Le sentiment de fierté de porter toujours haut le flambeau national anime les sportifs professionnels. Ils affirment que leur objectif est de faire vibrer et apporter la joie à leurs compatriotes. Médaillé d’or aux Jeux Olympiques (J.O) 2016, Cissé Cheick Sallah se souvient encore de l’émotion ressentie, lors de l’exécution de l’Abidjanaise devant des millions de spectateurs à Rio de Janeiro (Brésil).
« Au bord des larmes, la gorge nouée, je portais le poids de la gloire de tout un pays », raconte-t-il.
Le Taewondo-in ivoirien a été distingué meilleur athlète des Jeux Olympiques de Rio 2016 au Brésil. Il a reçu cette distinction le samedi 27 mai 2023 à Baku en Azerbaïdjan. Cissé Cheick est devenu ainsi le premier sportif champion olympique de la Côte d’Ivoire. Et quelques jours après, soit le 4 juin 2023, il a décroché la médaille d’or au championnat du monde à Bakou en Azerbaïdjan, faisant de lui le nouveau champion du monde de sa catégorie +87 kg.
Ruth Gbagbi à son tour, y a décroché la médaille de Bronze (-67KG).
Avant, elle a été sacrée championne du monde aux Grands Prix de Russie (2019).
En plus d’eux, Charlène Aminata Traoré (+ 67 kg) et Seydou Gbané (+ 80 kg) se sont qualifiés pour les J. O de Tokyo 2020.
Et pour les J.O de Paris 2024, en plus de Cheick Cissé Sallah et Ruth Gbagbi, la Côte d’Ivoire pourrait bien miser sur Aaron Kobenan, l’étoile montante ; Issa Diakité et autres sont bien partis pour décrocher leur qualification pour ces jeux très attendus.
En athlétisme, Marie Josée Ta Lou est une habituée des podiums. Le 4 juin 2023, elle a remporté la médaille d’Or au Mémorial Orlen Janusz Kusocinki en Pologne en 10,82s sur 100m (Record du meeting).
Le 15 juin 2023, à Olso (Norvège), la sprinteuse ivoirienne remporte à nouveau la 5e étape de la Diamond League 2023 en 10,75s.
Maboundou Koné, quant à elle, est sortie victorieuse du 200m en 22,57s, au Meeting Stanislas – Métropole du Grand Nancy (France), le dimanche 18 juin 2023.
Dans la même discipline, Murielle Ahouré et Arthur Gué font régulièrement honneur au drapeau ivoirien.
Ces grands moments de communion, la Côte d’Ivoire les vit à chaque victoire sportive. Comme en 1992, avec la première victoire des Eléphants footballeurs à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Une année charnière dans l’évolution du football en Côte d’Ivoire. D’autres exploits dans ce sport, (comme les qualifications à trois coupes du monde consécutives), et dans plusieurs autres disciplines ont suivi.
Ces résultats montrent la professionnalisation des sportifs ivoiriens et l’engagement de l’Etat à faire du secteur du sport un pan incontournable de l’émergence de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement a ainsi adopté, le 7 juin 2017, la Politique Nationale des Sports (PNS 2016-2020). Soutenue par d’importants investissements financiers, elle sert de cadre d’actions pour le sport ivoirien. En 2019, près de 10 milliards FCFA ont été mobilisés pour financer des compétitions internationales. Sur la même période, 57 athlètes ont bénéficié d’une bourse d’environ 80 millions FCFA. En outre, une ligne budgétaire dédiée subventionne des fédérations et des sportifs.
Cet engagement de l’Etat se concrétise sur le terrain, à travers la construction d’infrastructures sportives, tant pour les grandes compétitions comme la CAN 2023, que pour la pratique du sport de masse (les agoras et autres piscines). Ainsi, les stades Félix Houphouët Boigny, d’Abidjan ; Alassane Ouattara, d’Ebimpé ; de la Paix de Bouaké ; Charles Konan Banny de Yamoussoukro ; Amadou Gon Coulibaly de Korhogo et le stade Laurent Pokou de San Pedro ont été homologués par la Confédération Africaine de Football (CAF) ou sont en voie de l’être et reçoivent actuellement les compétitions CAF/FIFA. Les sites d’hébergement de la CAN sont également construits dans lesdites villes.
L’un des défis majeurs reste la création d’une véritable industrie du sport, car en dépit de ses performances sportives, la Côte d’Ivoire continue d’importer l’essentiel des produits et biens d’équipements. Cette industrie du sport pourrait se bâtir ou se renforcer autour de la construction d’ateliers et d’unités artisanales. Notamment les unités de confection de maillots, de shorts et de kimonos, à l’état embryonnaire à Adjamé et à Treichville, ainsi que les fabriques de chaussures de sport et de ballons à Yopougon. Cela permettra au sport de réduire la pauvreté par l’insertion sociale et la création de richesses. Et de faire corps avec la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, qui est de faire du sport un des socles de la marche de la Côte d’Ivoire vers l’émergence. Que le sport, à travers la détection de talents, serve de ciment à la cohésion nationale et devienne une filière à part entière pour la promotion de l’Ivoirien nouveau.
I.B. (Source : Primature)
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