Contribution/Jour J-362 : que faire pour réussir une fête populaire à la CAN Côte d’Ivoire 2023

3-1-2023 (AfrikMonde.com) La 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le plus grand événement sportif du continent, se déroulé dans notre pays en janvier 2024.

La Côte d’Ivoire qui a toujours répondu présente lors des grands événements économiques, culturels, environnementaux, sportifs… se prépare à coups d’importants investissements.

Infrastructures sportives et connexes, routières, sanitaires, électriques, hydrauliques sortent de terre afin d’accueillir l’Afrique et le monde entier à Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, les cinq villes hôtes de la compétition.

Si à ce niveau les choses avancent bien selon les informations en notre possession qui affirment que les clés de tous les stades seront officiellement remises au Chef du Gouvernement, le Premier Ministre Patrick ACHI au plus tard le 31 mars 2023,soit 9 mois avant le début de la compétition, quelques inquiétudes nous amènent à tirer l’attention des décideurs afin que notre pays conserve son statut de grande nation de sport.

  1. ELEMENTS DE LANGAGE

Les éléments de langage se définissent comme des messages pensés et construits à l’avance, pour organiser la communication qui sera relayée par plusieurs intervenants dans les médias, sur les réseaux sociaux ou à l’occasion de prises de parole officielles.

De nos jours où chaque personne est un média en puissance, garantir la cohérence de la communication est devenu un véritable défi.

Malheureusement, à moins d’un an de la CAN CÔTE D’IVOIRE 2023, des éléments de langages clairs et cohérents ne sont pas encore à la disposition de chaque Ivoirien qui se doit d’être un ambassadeur, un défenseur, un promoteur, un protecteur de « notre CAN » comme se fut au Cameroun où tout le peuple camerounais à fait corps avec la « CAN sucrée ».

Notre inquiétude est d’autant plus grande que deux (2) termes sont utilisés pour désigner la CAN ivoirienne.

En effet, à chaque fois que le Premier Ministre évoque la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, il parle de « CAN d’exception ».

Quant au président du Comité local d’organisation (COCAN), c’est la « CAN de l’hospitalité ».

Il est donc plus qu’impérieux de s’accorder afin que dès à présent les Ivoiriens s’approprient les éléments de langages adéquats pour l’avènement d’une fête footballistique populaire.

  1. MISE EN AVANT EXCLUSIF DE LA COTE D’IVOIRE

L’autre challenge que les Ivoiriens devront relever est la mise à l’écart de leur personne et ego pour ne parler et respirer que CÔTE D’IVOIRE.

Durant un mois, la terre d’Eburnie sera sous le feu des projecteurs du monde entier.

Il n’y aura pas meilleure occasion que l’organisation de la CAN pour montrer les richesses sportives, économiques, touristiques, culturelles, humaines, hospitalières, environnementales, écologiques… de la Côte d’Ivoire aux milliers de personnalités qui viendront de divers horizons de la planète et qui auront le regard braqué sur notre pays.

Pour cela, il faudra éviter tout commentaire, tout comportement et surtout toute tactique de positionnement du genre « COCAN CAN CÔTE D’IVOIRE 2023 : la CAN de l’hospitalité ».

Et pour cause, ici, c’est l’honneur et le rayonnement à l’international de la nation ivoirienne qui est engagée.

C’est justement pour cela qu’elle a consenti d’importants investissements pour l’organisation de cette compétition de CAN qui en a confié l’organisation à son membre qui n’est autre que la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) qui à son tour à mandaté le COCAN pour son organisation opérationnelle.

Et cette close a même fait l’objet d’une cérémonie de signature de l’Accord d’accueil CAF-FIF et de la Lettre de confirmation FIF-COCAN, le vendredi 11 novembre à la patinoire du Sofitel Hôtel Ivoire, en présence du Premier ministre Patrick ACHI et du président de la CAF Patrice MOTSEPE.

Le nom que la CAF a donné à son évènement est « CAN Côte d’Ivoire 2023 » et en a attribué son organisation à la FIF qui détient une délégation de pouvoir de l’Etat de Côte d’Ivoire pour la promotion et le développement du football sur toute l’étendue du territoire national.

  1. TRANSPARENCE

Sauf cataclysme de dernière minute, la Côte d’Ivoire abritera la deuxième Coupe d’Afrique des Nations de football de son histoire après celle de 1984 baptisée « Côte d’Ivoire 84 ».

Si l’autorité en charge des infrastructures sportives et connexes qu’est l’Office National des Sports (ONS), à travers des conférences de presse périodiques essaient de rassurer les Ivoiriens sur l’état d’avancement des travaux, il est tout aussi important que toutes les parties prenantes informent les populations sur ce qui les concernent.

Il faut qu’au niveau sanitaire, le contribuable sache si les plateaux techniques sont à niveaux; si tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et des biens surtout en cette période où le terrorisme plan de l’ampleur dans notre sous-région; si les sites d’hébergement sont suffisants; si la circulation sera fluide afin de permettre une bonne mobilité…

La mise à disposition du budget de l’organisation de cette compétition contribuera également à l’appropriation de cet évènement par les populations et mettra, par la même occasion, fin à toute polémique autour de l’utilisation des deniers du contribuable ivoirien qui pourrait engendrer une atmosphère malsaine dans l’opinion.

  1. UNION SACREE

La Côte d’Ivoire met tout en œuvre pour réussir sa CAN sur ses terres.

En témoignent tous ce financement injecté dans le sport comme cela n’a jamais été fait dans ce pays.

Tous ces efforts seront vains si au finish le trophée nous échappe au soir de la finale de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nation de football sous l’ère MOTSEPE.

Tous les ingrédients sont réunis pour que le maillot de la sélection nationale arbore sa troisième étoile.

Au niveau des hommes, le Onze ivoirien a tous les atouts pour monter sur la plus haute marche.

Joueurs talentueux, encadrement expérimenté, environnement propice, moyens financiers disponibles.

La Côte d’Ivoire affirme ainsi son ambition de garder le trophée sur les bords de la lagune Ebrié tout comme les 24 autres nations qui ne viennent pas en victime résignées.

C’est en cela que le 12ème homme s’avère indispensable et primordiale.

Les Ivoiriens doivent, sans distinction ethnique, politique, régionale, religieuse, sociale constituer ce 12ème homme et pousser les Eléphants,jour après jour,match après match, jusqu’à la victoire finale.

Les Ivoiriens ont, là, l’occasion inouïe de se transcender et faire l’Union Sacrée autour des poulains de Jean-Louis Gasset.

C’est à prix que la Côte d’Ivoire sortira vainqueur tant pour l’organisation et pour la compétition.

Ivoiriennes et Ivoiriens, la balle est dans notre camp pour offrir à l’Afrique, la CAN jamais organisée sur le continent.

Yao Adjoua de Kangré, citoyenne ivoirienne

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