Affaissement d’un immeuble à la Palmeraie : Le ministère de la Construction annonce des poursuites

AfrikMonde.com (05-06-2024) Le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU), n’est pas resté muet, suite à l’affaissement d’un immeuble R+3 en exploitation à Akouedo Palmeraie, dans la commune de Cocody. Face à ce drame dont le bilan provisoire fait état d’un décès et de 16 blessés, le ministère de la Communication a produit un communiqué dans lequel il exprime « ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un  prompt rétablissement aux blessés ».

En effet, le mardi 4 juin 2024, vers 11h45, un immeuble de type R+3, en exploitation depuis une dizaine d’années sur le lot n°181 ; ilot n°14 du lotissement dénommé « Akouedo Palmeraie Le Triangle » dans la commune de COCODY, s’est affaissé.

Le bilan provisoire fait état d’un (01) décès et de seize (16) blessés pris en charge par le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), ainsi que de nombreux dégâts matériels.

Sous réserves des conclusions d’enquêtes à venir, la structure de l’ouvrage  sinistré s’est affaissée suite aux travaux de fouilles sur un chantier de construction d’un bâtiment de type R+7 avec sous-sol, situé sur une parcelle voisine.

Le Maître d’ouvrage de ce chantier est la Société Civile Immobilière HALI (SCI HALI). Malgré la conclusion d’une convention de cette société avec un architecte et d’un contrat avec un bureau de contrôle et de normalisation des risques, ainsi que la possession d’un Permis de Construire qui prescrit la mise en œuvre d’ouvrages de protection des parois des fouilles pour protéger les constructions voisines ; le maître d’œuvre (le bureau de contrôle) et le maitre d’ouvrage (La SCI HALI) ont entrepris ces fouilles en violation des règles minimales de construction d’un tel édifice.

Face à la gravité de ces agissements, le MCLU assure l’opinion publique de son engagement à faire toute la lumière sur les circonstances de cet événement tragique. Une situation regrettable qui survient en dépit des normes législatives et règlementaires en vigueur, ainsi que des campagnes récurrentes de sensibilisation des maîtres d’ouvrage et de l’ensemble des professionnels du secteur.

Le MCLU rappelle à toutes fins utiles que, conformément à l’article 37 du Code de la Construction et de l’Habitat, « le contrôleur des constructions est responsable des malfaçons et incidents dus au mauvais contrôle de la réalisation des travaux. Toutefois, le maître d’ouvrage demeure responsable de la stabilité du bâtiment ». À ce titre, une action judiciaire sera engagée à l’encontre du maître d’ouvrage ou propriétaire et des professionnels dont la responsabilité sera établie dans cet incident.

I.B. (Sercom)

AfrikMonde.com