AfrikMonde.com (18-06-2024) L’Autorité nationale de la presse (ANP) a convié, vendredi 14 juin 2024, dans ses locaux à Cocody-Deux Plateaux 7ème Tranche, des journalistes à la 29ème session de son rendez-vous dénommé ANP Academy.
Le thème développé à cette occasion était : « Le système de la propriété intellectuelle au service du développement : Quelle contribution du journaliste ? ».
Paul Koffi Assandé, Directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), a indiqué que la propriété intellectuelle n’est pas accessible à tous les citoyens, d’où l’intérêt de cette session. A travers cette formation, il s’agit selon le DG de l’OIPI, d’outiller et de sensibiliser les journalistes afin qu’à leur tour ils puissent vulgariser ce concept.
Paul Koffi Assandé a présenté le lien entre la Propriété intellectuelle et le développement, ainsi que les défis à relever pour permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre un niveau d’innovation élevé. « La Propriété intellectuelle permet à tout opérateur de se protéger et de mieux vendre ses produits. On n’achète plus les produits, on achète les marques. La Propriété intellectuelle est la clé du développement de tous », a mentionné le DG de l’OIPI. Il a invité les entrepreneurs à intégrer dans leur plan d’affaire, l’enregistrement de leurs créations.
Mme Dominique Gbaloa, agent à l’OIPI a, à travers le sous-thème : « Le système de la propriété intellectuelle : Concept, cadres juridiques et enjeux », fait découvrir l’univers de la propriété intellectuelle aux journalistes. Elle a souligné, à cet effet, que la propriété intellectuelle est un ensemble de droits sur les créations et inventions afin d’en tirer de meilleurs profits.
« La propriété littéraire et artistique qui concerne tout ce qui est création, on parle de droit d’auteur. Pour ces éléments, on n’a pas besoin de recourir à un enregistrement. Cependant, l’auteur de ces œuvres bénéficie d’un certain nombre de droits : des droits patrimoniaux, rattachés à la rémunération ; des droits moraux ; des droits au respect de l’œuvre ; des droits à la divulgation ; des droits de repentir et de retrait », a souligné Mme Dominique Gbaloa.
Elle a informé, par la même occasion, que la propriété intellectuelle est territoriale. C’est dire que votre création est protégée dans les 17 Etats membres de l’OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle).
Justifiant cette session de formation des journalistes, le président de l’ANP, Samba Koné a confié qu’il s’agissait de remettre au goût du jour toutes les récentes évolutions sur la propriété intellectuelle, étant entendu que les textes en la matière évoluent.
Pour mémoire, il faut noter que la Côte d’Ivoire, grâce à un travail acharné a réussi à protéger trois de ces produits que sont : le pagne baoulé, le café de Man et l’attiéké des Lagunes.
Selon le plan stratégique 2022-2025 dont s’est dotée l’OIPI, il s’agira d’arriver à labelliser un produit par Région. Pour l’heure, une liste de 14 produits a été établie et pour lesquels la Côte d’Ivoire ambitionne leur protection.
Irène BATH
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