21-8-2025 (AfrikMonde.com) Dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) ou excisions, la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné, en juillet à la Sierra-Leone d’abolir cette pratique. La décision de la plus haute de cour de justice de l’Afrique de l’Ouest fait suite à la plainte d’une femme victime d’excision. Elle intervient alors que le Président sierra-léonais, Julius Maada Bio, prend la tête de la CEDEAO.
Une situation difficile pour le Président de la République qui doit faire face au Parlement qui lui oppose une résistance farouche. « Le président doit savoir que la planète le soutient. Faisons entendre nos voix pendant qu’il réfléchit », encourage le site de pétitions citoyennes, Avaaz, dans une publication en date du 18 août 2025.
« Nous avons réussi en Gambie, en soutenant des victimes et des activistes, et nous pouvons renouveler cette victoire. Nous irons remettre cet appel directement dans son bureau avec des jeunes de Sierra Leone et nous lancerons une campagne d’affichage pour marquer les esprits », poursuit la publication d’Avaaz.
Entré dans l’histoire de son pays comme le premier à sélectionner une colistière pour l’élection présidentielle, le Président Julius Maada Bio est favorable aux droits des femmes sierra-léonaises. A la clef, un plus grand nombre de femmes au Parlement. Il est certes pour le respect de la culture, mais n’occulte pas pour autant la protection des filles.
Notons que l’excision constitue une violation brutale des droits humains et de l’intégrité physique et morale des filles et des femmes. Cette pratique entraîne des conséquences directes et violentes sur les vies des personnes qui en sont victimes. Elle peut provoquer des séquelles à long terme.
Elvire Traoré
AfrikMonde.com